Rêverie apaisante
« Mare Nostrum III » constitue le dernier volet de la trilogie du trio constitué de Paolo Fresu, Richard Galliano et Jan Lundgren. Le répertoire se distingue par la délicatesse des interprétations et l’apaisement que procure leur écoute. Une mer poétique sur laquelle il fait bon naviguer et rêver !
Sorti le 25 janvier 2019, « Mare Nostrum III » (ACT/PIAS), le troisième album du trio all star qui réunit Paolo Fresu (trompette, bugle), Richard Galliano (accordéon) et Jan Landgren (piano) est aussi le dernier volet annoncé de la trilogie « Mare Nostrum ».
L’esthétique « Mare Nostrum »
« Mare Nostrum », un idiome jazz où mélodies inspirées et poétiques alimentent de tendres rivières musicales.
Depuis douze ans le trompettiste sarde Paolo Fresu, l’accordéoniste français Richard Galliano et le pianiste suédois Jan Landgren ont navigué sur une mer apaisante et poétique. Sur les albums et sur les scènes, les trois musiciens européens ont fait vivre leurs échanges sereins et lyriques. Issus de trois mondes musicaux, les musiciens sont parvenus à transcender leurs individualités pour créer un langage musical commun à l’esthétique singulière, celle de « Mare Nostrum »
Après « Mare Nostrum I » réalisé en Italie et sorti en 2007, le trio s’est retrouvé et a enregistré « Mare Nostrum » en France, aux Studios La Buissonne à Pernes-les-Fontaines. En toute logique, le tour d’Europe s’est terminé au Nilento Studio de Gothenburg où a été enregistré « Mare Nostrum III ».
Ce troisième et dernier volet s’inscrit tout à fait dans l’esthétique des deux albums précédents.
« Mare Nostrum III »
Les quinze titres de « Mare Nostrum III » complètent tout à fait la trilogie. Chaque artiste apporte sa contribution au répertoire avec trois titres originaux et une composition favorite.
Les compositions originales
Avec Blues sur Seine, composé par Richard Galliano l’album entame le voyage sur les eaux de la Seine. Le Jardin des Fées, Letter to my Mother et Prayer sont imprégnés d’une très forte mélancolie puisque le deuxième rend hommage au regretté violoniste Didier Lockwood, le deuxième à sa mère alors que le dernier élève une prière.
Ballades subtiles où la sensibilité prend le pas sur la virtuosité.
Pavese, Del Soldato in trincea, Human Requiem et Perfetta, les quatre compositions de Paolo Fresu sont fortement imprégnées de nostalgie. Si le premier thème porte le nom de l’écrivain et poète italien trop tôt disparu, la deuxième évoque le film du cinéaste Ermanno Olmi, « Tomerrano i prati », évoquant le carnage d’une bataille de la première guerre. La trompette bouchée colore d’une tristesse infinie les deux derniers titres écrits par Paolo Fresu.
Quatre ballades nocturnes d’une grande densité émotionnelle.
Jan Lundgren insuffle un souffle rythmique bienvenu sur Love Land.
Le compositeur instille une douce allégresse bluesy à Ronneby, petite ville suédoise. Love in Return pose une tendre note d’espoir alors que The Magic Stroll valse avec délice sur les chemins d’une promenade aux teintes sépia.
Avec le rythme affleure la joie de vivre et un souffle rafraichissant.
Les reprises
I’te vurría vasá du Napolitain Eduardo di Capua résonne de la langueur d’un amour imprégné de questionnement et d’attente. C’est un même sentiment d’amour où affleure presque le désespoir qui alimente Love Theme from « The Gateway », la composition écrite par Quincy Jones pour le film de Sam Peckinpah.
L’amour, encore lui, préside à la destinée de The Windmills of Your Mind écrit par Michel Legrand pour la BO film « L’Affaire Thomas Crown ». Interprété avec un lyrisme bordé de bleu, ce thème prend les accents d’un hommage respectueux et lyrique rendu par le trio Fresu-Galliano-Lundgren au compositeur disparu le lendemain de la sortie de l’album.
Par ses teintes pastel, ses mélodies mélancoliques et sa douce rêverie, les vagues de « Mare Nostrum III » apportent paix et nostalgie sur les rivages de la mer poétique qu’alimentent depuis douze ans le trio européen Paolo Fresu, Richard Galliano & Jan Lundgren.
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