Pour vivre la transe en danse
Ray Lema présente son nouvel album « Transcendance » annoncé pour le 19 octobre 2018. A la tête d’un sextet énergique, le pianiste exprime son amour pour la musique. Sur neuf titres inédits, son propos universel invite à un voyage au cœur des rythmes. Un condensé de joie pour vivre la transe en danse.
Après « VSNP - Very Special New Production » et « Headbug » (2016) enregistrés en quintet et « Riddles » (2016) en duo avec Laurent de Wilde, le pianiste et compositeur Ray Lema revient le 19 octobre 2018 avec « Transcendance » (One Drop/L’Autre Distribution).
L’album vibre d’une joyeuse pulsation de vie et transmet son amour de la musique, son goût pour la mélodie, son attachement au rythme, son intérêt pour la danse et la transe.
Autour du piano de Ray Lema
Pour son nouvel opus Ray Lema a réuni autour de lui cinq musiciens qui font partie de sa famille musicale. Une solide rythmique avec le bassiste Michel Alibo qui quitte sa basse électrique pour la contrebasse sur deux titres et le batteur Nicolas Viccaro. Un jeune guitariste brésilien qui joue avec lui depuis environ dix ans, Rodrigo Viana, le saxophoniste ténor Irving Acao et le trompettiste Sylvain Gontard, qui unissent la voix de leurs instruments à la sienne pour former une ligne de trois chanteurs, caractéristique des musiques congolaises qui ont bercé les jeunes années musicales du leader.
Sur la dernière plage de l’album Ray Lema convie deux flûtistes à rejoindre le sextet, Fredy Massamba aux flûtes pygmées et Jocelyn Mienniel à la flûte traversière et à la flûte piccolo
« Transcendance »
A l’image de la couverture de l’album, Ray Lema se met à nu et se dévoile tout au long des neuf plages de son nouvel opus « Transcendance ».
Comme le pianiste l’exprime lui-même, il a eu « l’envie de faire simplement de la musique sans souci des catégories et des étiquettes, d’aller au-delà des appellations ».
Pour lui, « transcender ses peurs, ses tabous et son ego et se livrer sans retenue à l’expérimentation de l’amour permet à l’humain de goûter sa liberté ». A travers les neuf compositions originales de « Transcendance », Ray Lema dit son amour pour celle qui traverse sa vie et le nourrit… la musique.
Ray Lema a composé et interprété avec ses complices une musique qu’il a voulue sienne, un propos qui dépasse les styles et les genres et porte sa signature. Un jazz irrigué de sa science des rythmes et du groove.
En neuf étapes, « Transcendance » propose un voyage jazz entre transe et danse, ces deux éléments constitutifs de la musique de l’Afrique et des Caraïbes.
Impressions musicales
« Transcendance » dessine une mosaïque musicale de neuf titres où le piano et la voix de Ray Lema entrent en parfaite symbiose avec les musiciens réunis autour de lui.
Le titre éponyme, Transcendance, débute par un motif continu de basse. Ray Lema évoque brièvement l’amour si nécessaire à chacun et entame avec ses cinq comparses une mélodie teintée d’afro-beat qui évoque les couleurs musicales de Fela Anikulapo. Après un solo fougueux du saxophone ténor, s’instaure une sorte de transe collective portée par une section rythmique d’enfer.
On quitte l’Afrique pour la Caraïbe avec Zoukissa qu’ouvrent basse, batterie et piano. Saxophone et trompette exposent la mélodie chantante et laissent le champ libre à un solo enflammé de basse dont la fluidité enchante. Serein, le piano reprend la main puis s’engage une joute musicale complice entre ténor et trompette qui reviennent ensuite à un propos plus délicat.
Congo Rhapsody résonne comme un hymne musical habité par le jeu harmonieux et apaisé du piano. Ténor, trompette et piano chantent les quatre notes prégnantes de la mélodie avant que la batterie ne fasse gronder ses fûts et résonner ses cymbales. Calme et lumière reviennent à la toute fin.
Kivu’s Blues sublime les frontières entre les genres musicaux. La musique s’écarte des rivages de la technicité pour s’aventurer dans un paysage coloré et sensible. Soutenue par les contrechants nostalgiques de la trompette et du saxophone, la guitare sauvage décolle et se lance dans un chorus déchiré. Sa tonalité bluesy évoque le conflit qui affecte l’est de la République Démocratique du Congo et sa population sacrifiée.
Le piano swingue avec délicatesse accompagné par la profonde et chaleureuse contrebasse sur Anouk, subtile et poétique ballade dédié à Anouk Khélifa, qui a écrit les paroles des deux titres chantés de l’album. Le tempo se fait plus musclé sur Sin aux accents qui balancent entre funk et rock. La voix du leader slamme sur la ligne de basse puis la guitare éraillée propulse le solo torride du ténor au punch débordant.
Le piano poursuit et lance la mélodie de 3ème bureau comme une ritournelle que reprend la voix. La rumba s’installe doucement et décline ses couleurs et ses rythmiques afro caribéennes qu’illumine le solo de la trompette voltigeuse. Après la brillance de ce morceau dansant advient Le Bout du Chemin. Sur cette courte pièce mélancolique, voix, piano et guitare évoquent l’errance sans fin de la triste caravane des migrants.
L’album se termine avec Chimères et son climat onirique. La contrebasse déroule une ligne musicale et invite les flûtes pygmées, traversière et piccolo. Les accords discrets du piano les accompagnent dans leur promenade au cœur de la forêt africaine.
« Transcendance » concentre les piliers de la foi musicale de Ray Lema. Un cocktail équilibré de rythmes au groove profond, de danses proches de la transe, de mélodies simples et chantantes. Une musique universelle qui dépasse les frontières des genres et portent son empreinte, sa signature.
Pour écouter live la musique de « Transcendance », RV avec Ray Lema à 20h30 le 21 novembre 2018 à Paris à La Petite Halle qui ouvre une résidence de trois jours à l’artiste.

Jazz Campus en Clunisois 2025 – Trio ETE
Pour la cinquième et dernière soirée au Théâtre les Arts de Cluny, le superbe Jazz Campus en Clunisois 2025 invite Andy Emler à la tête de son trio ETE. Pour son nouveau projet, « There is another way », le pianiste et compositeur réunit autour de lui le contrebassiste Claude Tchamitchian et le batteur Éric Échampard. Trois complices inspirés au service d’un univers musical en expansion. Trois musiciens inspirés, une musique en expansion.

Jazz Campus en Clunisois 2025 – Francesca Han – Lisa Cat-Berro
Pour son cinquième soir sur la scène du Théâtre les Arts de Cluny, c’est un double plateau que propose Jazz Campus en Clunisois 2025. Après le concert solo de la pianiste coréenne Francesca Han, la saxophoniste Lisa Cat‐Berro, à la tête de son quintet, présente son programme « Good Days‐Bad days ». Une soirée en deux temps où le tumulte succède à l’élégance.

Jazz Campus en Clunisois 2025 – Six Migrant Pieces
Pour sa cinquième soirée au Théâtre Les Arts de Cluny, Jazz Campus en Clunisois accueille le projet de Christophe Monniot, Six Migrant Pieces. Entouré de cinq musiciens et de Sylvie Gasteau, le compositeur et saxophoniste présente une ode à l’humanité et la bienveillance. Chaque membre du groupe a une histoire personnelle inscrite dans la migration. Véritable manifeste poético-politico-musical, le programme de la soirée résonne avec l’actualité et engage au respect de la différence. Un grand moment du festival… la fièvre monte à « Cluny City » !