Ray Lema présente son album « Headbug » en concert
A l’occasion de la sortie de son nouvel album, « Headbug », Ray Lema se produit en quintet le 26 mai à Paris à la Maison des Cultures du Monde, dans le cadre du Festival « Jazz à Saint-Germain-des-Prés ».
Il n’y a pas grand décalage entre la sortie du disque « Headbug » (One Drop/Rue Stendhal), le 22 avril et le concert de sortie de l’album, le 26 mai à 20h30, à paris, à la maison des Cultures du Monde. Ce double évènement va ravir les amateurs de Ray Lema dont le groove est fort apprécié. Ce pianiste, guitariste et compositeur congolais est un des pères de la musique centrafricaine congolaise et un grand pourvoyeur de groove. A son actif, plus d’une vingtaine d’albums et un parcours musical très personnel.
Ray Lema met en avant son travail de compositeur à l’écriture singulière, à travers la pratique d’un jazz décomplexé qui ne cherche à imiter personne. Le leader a fait sienne une phrase de Miles Davis : « Le Jazz n’est pas une musique, c’est une attitude ». C’est ainsi qu‘il met sa musique au service d’un discours créatif et imaginatif.
L’énergie habite « Headbug », cet album au titre trompeur car à son écoute point de « prise de tête », loin de là. Les plages se succèdent et procurent un même plaisir d’écoute. En fait, il y a bien eu prise de tête, mais seulement pour Ray Lema lors de l’écriture du titre éponyme qui ouvre le disque. Le pianiste Ray Lema s’est appliqué à trouver une structure harmonique qui mette en valeur ce morceau au groove renversant. Après ce premier thème, huit autres titres qui montrent (si cela est encore à prouver) la pluralité des styles que Ray Lema est capable d’embrasser avec réussite pour concocter un jazz multiculturel groovy et mélodique.
Les comparses-musiciens qui accompagnent Ray Lema sur « Headbug » sont ceux qui étaient déjà à ses côtés sur l’album « VSNP- Very Special New Production ». Ils ont donné le meilleur d’eux-même et contribuent grandement à la qualité de l’album.
Etienne Mbappe, le « bassiste aux gants de soie » joue de toutes les nuances auxquelles il nous a habitué. Il tisse des lignes de forces avec le drumming du batteur, Nicolas Viccaro, et les deux complices contribuent grandement au groove qui sous-tend l’album entier. Le saxophoniste Irvin Acao dont nous avions déjà apprécié les qualités en concert et sur son disque « Azabache » apporte sa contribution à l’album et ses échanges avec le trompettiste Sylvain Gontard sont du plus bel effet sur « Mira », une samba-funk endiablée. L’incandescence rythmique se tempère sur deux ballades nostalgiques « Nâab » et « Ulagaresh » dont les mélodies pleine de sensibilité nous ramènent vers l’Afrique.
Manu Dibango un autre « monument » de la musique africaine est invité au Marimba sur le cinquième titre « No Hiding ». Si l’influence de l’Afrique est incontestable dans le jazz de Ray Lema, le pianiste affectionne les mélodies et pose sa voix avec bonheur sur plusieurs titres. Il chante le titre « Mon bel amour » en français sur un rythme afro-cubain où la trompette rayonne. La bossa-nova de Jobim, « Samba de uma nota so », est revisitée d’une manière peu orthodoxe et plutôt surprenante. Un découpage rythmique innovant renouvelle cette bossa qui ne perd pourtant rien de ses fondamentaux que restituent la voix de Ray Lema et le saxophone du Cubain Irvin Acao.
Le quintet de Ray Lema cultive l’esprit de groupe, la fraternité et l’entente. Chaque musicien est à l’écoute de l’autre. Si les fondations sont assurées par un trio rythmique efficace, piano-basse-batterie, les envolées et les contre-chants des soufflants, trompette et saxophone, teintent la musique d’un lyrisme sensible. L’énergie circule et alimente le groove qui soutient des mélodies subtiles.
Le Festival « Jazz à Saint-Germain-des-Prés » accueille Ray Lema et son quintet qui se produiront à Paris le 26 mai à 20h30, au théâtre de la Maison des Cultures du Monde. Le concert est soutenu par le Mois des Cultures d’Afrique. Le groupe lyonnais « EYM trio » assure la première partie de la soirée.
Soirée festive en perspective pour un public amateur de dépaysement musical. Les couleurs du monde de Ray Lema séduiront autant les amateurs de groove que les amoureux des rivages poétiques.
« Django! »… Baptiste Herbin en trio sans guitare
C’est un véritable défi que réussit le saxophoniste Baptiste Herbin avec « Django! » sur lequel il revisite l’univers de Django Reinhardt, en trio trio saxophone, contrebasse, batterie. Sans guitare, l’album restitue l’essence de la musique du fameux guitariste manouche. Échanges énergiques, fulgurances virtuoses, valses enivrantes, exubérances et silences, tout concourt à faire de cet album absolue une réussite qui allie innovation et tradition.
PianoForte… 40 doigts, 88 touches, 11 titres
Composé de Pierre de Bethmann, Éric Legnini, Baptiste Trotignon et Bojan Z, le groupe « PianoForte » propose son premier album. Au piano et sur les claviers électriques, les quarante doigts des pianistes interprètent onze titres composés par de grands noms du jazz et arrangés avec grand talent par les interprètes. Paru le 11 octobre 2024 chez Artwork/PIAS, l’opus met en évidence la complicité qui réunit ces quatre virtuoses du clavier. Du jazz vibrant et joyeux, fluide et énergique.
« Brighlight », le nouvel album du contrebassiste Avishai Cohen
Virtuose de la contrebasse, Avishai Cohen revient le 25 octobre 2024 avec « Brightlight » un album lumineux et inspiré. Entouré d’un ensemble de jeunes talents parmi les plus brillants de la nouvelle scène du jazz qui étoffent son trio habituel composé au piano de Guy Moskovich et à la batterie de Roni Kaspi. Avec un large éventail de compositions originales, de standards de jazz et d’un morceau vocal, Il repousse les limites du jazz et explore de nouveaux paysages sonores tout en restant ancré dans la tradition qui l’a toujours inspiré. Un album à écouter sans retenue.