« Blockbuster » aux Nuits de Fourvière

« Blockbuster » aux Nuits de Fourvière

Un « Blockbuster » explosif au Théâtre de la Renaissance

La première française de « Blockbuster » proposé par le Collectif Mensuel au Théâtre de la Renaissance a dépassé les promesses. Un mashup réjouissant était annoncé. La première représentation s’est terminée par des étincelles … suivies d’une ovation explosive et unanime.

Dominique Delorme, vient lui-même présenter le spectacle « Blockbuster » dont il vante la qualité et l’originalité. La troupe du Collectif Mensuel a prouvé avec brio la véracité de cette promesse.

Collectif mensuel_Blockbuster-NDF_5544D’emblée les protagonistes de la pièce, Sandrine Bergot, Quentin Halloy, Baptiste Isaia, Philippe Lecrenier et Renaud Riga instaurent une relation dynamique avec le public. Pour personnaliser le spectacle, ils se proposent d’enregistrer des boucles qu’ils intégreront dans la bande-son. Des « applaudissements enthousiastes » et des « slogans classiques scandés lors des manifs » sont repris avec conviction par un public pas forcément habitué aux défilés contestataires, bien que… entre les anciens soixante-huitards et les actuels contestataires la plupart ont bien dû crier le fameux « tous ensemble, tous ensemble….ouais ! »

Entre théâtre, cinéma et musique « Blockbuster »  a en effet de quoi combler les attentes de tous. La troupe propose une fiction mise en image sur des scènes de films coupées et remontées, avec dialogues, musique originale et bruitages réalisés en direct sur un scenario original brillamment servi par le collectif belge. 1400 plans-séquences puisés dans 160 films hollywoodiens et détournés au profit d’un scénario inédit plein d’humour mis en action live sur la scène par cinq comédiens et musiciens. Bruitages « maison » à partir de matériaux de récupération savamment organisés sur scène, musique originale et doublages réalisés en direct tiennent en haleine de bout en bout.

La prise de risque existe à chaque instant mais tout s’enchaîne et ça marche. On pourrait presque dire « ça jazze » tant les syncopes marquent le rythme de la pièce qui swingue en diable.

On se laisse accrocher par cette fable pleine d’humour qui résonne quelquefois avec la réalité du monde actuel. Courses poursuites, explosions et personnages manichéens déclenchent des rires quelques fois un peu « jaunes ». Quelques scènes et dialogues ne sont pas sans rappeler des moments historiques. Les éclats de rire fusent mais la fiction grinçante rejoint une réalité que l’on se prend presque à imaginer… la révolte du peuple contre les inégalités sociales, l’austérité et la galère quotidienne imposées par une classe dirigeante sans pitié.

Mortier, le patron des patrons incarné par un Michael Douglas plus vrai que nature. Un gouvernement qui envisage de taxer les très hauts revenus avec en fusible un ministre sacrifié incarné par Judi Dench (à qui le MI6 doit manquer). Corinne Lagneau, journaliste incarnée par Julia Roberts (en Erin Brockovitch plus vraie que nature), se bat au péril de sa vie pour défendre les démunis et finit par se faire évincer de son journal avant d’être poursuivie par Sylvester Stalone (plus Rambo que jamais). Sean Penn (frère de Harvey Milk) en défenseur des démunis et des sans-papiers anime l’insurrection populaire. Al Pacino (sorti du film un « Après-midi de chien ») en chômeur désespéré qui réalise une prise d’otage pour retrouver son poste de gardien de nuit. En point d’orgue (ou presque) une manifestation non-violente encadrée par un service d’ordre organisé par un fantoche Brad Pitt. Enfin Tom Cruise en premier ministre dont la « Mission impossible » le conduit à décider d’une violente répression suivie… d’une issue qu’on ne narre pas pour éviter de déflorer la chute du spectacle et son ultime rebondissement.

Conquis et secoué par « Blokbuster », on acclame avec enthousiasme ce scénario inédit interprété par une troupe qui réalise une prouesse « hors normes » et fait exploser les schémas habituels du théâtre, au propre et au figuré.

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