Francesco Bearzatti Tinissima 4tet signe « Zorro »…

Francesco Bearzatti Tinissima 4tet signe « Zorro »…

… de la pointe de son JaZZ avant-gardiste

Dès ses origines, le jazz s’est inscrit dans une dynamique de libération, de résistance à l’injustice. A l’occasion du centenaire de la création de Zorro, le saxophoniste et clarinettiste italien Francesco Bearzatti à la tête de son Tinissima Quartet célèbre ce justicier légendaire. Les quatre trublions avant-gardistes signent chez Cam Jazz un opus divertissant. Un jazz libéré aux ambiances joyeuses.

couverture de l'album Zorro de Francesco Bearzatti Tinissima QuartetAprès avoir célébré Woody Guthrie sur le superbe « This Machine Kills Fascists », le saxophoniste et clarinettiste italien Francesco Bearzatti revient à la tête de son Tinissima Quartet. De la pointe de son jazz avant-gardiste, il signe « Zorro » (Cam Jazz) à paraître le 13 novembre 2020.

Avec ses ambiances échevelées, l’album honore Zorro, ce héros masqué de la littérature américaine créé sous le titre « The Curse of Capistrano » par l’Américain Johnston McCulley et popularisé de 1957 à 1961 à travers une série télévisée de Walt Disney dont le générique était connu par les générations d’enfants de cette époque. Au cinéma plus de cinquante films ont glorifié le justicier masqué de 1920 où Zorro était incarné par Douglas Fairbanks dans « Le Signe de Zorro » jusqu’aux films de Martin Campbell, « Le masque de Zorro » (1998) et « La légende de Zorro » (2005) où Antonio Banderas campait le héros.

Avec une pochette qui affiche le sourire du justicier masqué, « Zorro » déborde d’une énergie joyeuse. Comme dans un film projeté en noir, blanc et rouge, le répertoire fait alterner aventures haletantes, épisodes romantiques et chevauchées soutenues. Avec Francesco Bearzatti, le Tinissima Quartet signe la musique de la pointe de ses instruments vigoureux et virtuoses.

Francesco Bearzatti

Entre rock, funk, punk et jazz, Francesco Bearzatti incarne la figure d’un artiste qui a développé un style singulier nourri par ses influences éclectiques. Honoré de nombreuses récompenses en Italie comme en France, le saxophoniste et clarinettiste a su tracer son chemin en dehors des sentiers battus et a collaboré avec nombre de musiciens de la scène jazz européenne.

Après des études musicales en Italie et un détour du côté de New York, le clarinettiste et saxophoniste italien Francesco Bearzatti intègre l’orchestre crée par Aldo Romano pour célébrer Sidney Bechet. Le musicien à la technique impeccable développe une personnalité singulière et monte le Bizart Trio avec Emmanuel Bex. Le saxophoniste explore ensuite des contrées plus rock avec le batteur Dan Weiss et le bassiste japonais Stomu Takeishi avec qui il forme les Sax Pistols. En France, Francesco Bearzatti collabore avec de nombreux musiciens de la scène jazz parmi lesquels figurent entre autres Louis Sclavis, Henri Texier, François Merville, Simon Goubert, Thierry Péala, Bruno Angelini.

Francesco Bearzatti forme un duo avec le guitariste Federico Casagrande avec lequel il a enregistré chez Cam Jazz « Double Circle » (2015) et « Lost Songs — Live at Abbazia di Rosazzo Winery » (2018). Il fait également partie intégrante des groupes d’Enrico Rava « Special Edition » et de Giovanni Guidi.

Tinissima Quartet

Dans le même temps, le musicien italien poursuit ses projets personnels dont le Tinissima Quartet fait partie. Entouré du trompettiste Giovanni Falzone, du bassiste Danilo Gallo et du batteur Zeno De Rossi, Francesco Bearzatti a consacée un premier opus au parcours de la photographe et révolutionnaire Tina Modotti, « Suite for Tina Modotti » (Parco della Musica) sorti en 2008, puis un projet consacré à Malcolm X, « X Suite for Malcolm » (Parco della Musica) paru en 2010 et ensuite, en 2013, « Monk’n’roll » (CamJazz), en hommage au génie de Thelonious Monk. En 2015, le Tinissima Quartet sort « This Machine Kills Fascists » (Cam Jazz), un hommage à la vie de Woody Guthrie.

« Zorro » (Cam Jazz) est annoncé pour le 13 novembre 2020.

Chevauchée en neuf épisodes

L’album ouvre avec Zorro qui campe avec brio la silhouette du fougueux justicier. Avec Tierra Indios, la caméra se déplace ensuite sur la terre des indiens que chantent la flûte indienne sur un motif répétitif ponctué par la batterie en guise de tambours indiens. Clap de tournage et la scène suivante campe le retour de Zorro avec en guise d’ouverture, un sifflet comme un clin d’œil à la musique des westerns Ennio Moriccone. El Regresso continue avec les soufflants qui entonnent une chansonnette joyeuse et sautillante. La trompette convoque le chevalier masqué qui enfourche le ténor de Francesco Bearzatti et galope au rythme de la batterie.

Plus loin, quelque chose semble se tramer alors que ténor et trompette soufflent la ligne mélodique introductive sobrement d’abord puis avec plus d’emphase. Pas de doute, Algo Mal évoque une mauvaise action suggérée par les éructations très libres du ténor et la tonalité dramatique qui résulte de l’expression éruptive du quartet et des divagations plaintives du ténor. Après une brève intro à la batterie, les deux vents à l’unisson exposent un thème aux allures bop. L’aventure se poursuit avec Bernado sur un rythme haletant que le ténor adopte sur une ligne de basse continue. Mordante, la trompette entre en jeu et donne la réplique au ténor poussé par une batterie énergique. Le dialogue continue jusqu’au retour du thème bop qui boucle la scène.

Place ensuite à un épisode qui met en scène Sargento Garcia campé par le tuba de Danilo Gallo. Sur cette plage fantaisiste au possible, le jeu de Francesco Bearzatti à la clarinette se fait ludique. Avec la trompette de Giovanni Falzone au jeu truculent, elle entreprend un dialogue moqueur et farfelu qui devient conflictuel jusqu’à ce que le tuba intervienne et calme leur jeu endiablé.

Dans la scène suivante, la clarinette de Francesco Bearzatti entonne une douce romance en l’honneur de la tendre Lolita, amie de cœur de Don Diego. Trompette et clarinette improvisent avec lyrisme au décours d’une mélodie séduisante. Le film continue sur un mode plus tonique puisque Zorro enfourche son cheval, le noir Tornado. La rythmique tempétueuse fait résonner des riffs débridés sur lesquels trompette et ténor soufflent à perdre haleine. La musique enivrante suggère la course du destrier à travers des paysages nocturnes qui défilent à perte de vue. Pour finir, El Triunfio Del Zorro reprend le thème d’ouverture sur un rythme plus serein. Le voyage musical effervescent se termine avec une scène où ténor et bugle annoncent le triomphe de Zorro. La chevauchée se termine en beauté.

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