Du Jazz cubain sans blabla et une descarga enflammée !
Sorti le 10 janvier 2020 sous le label Stunt, « Cuban Jazz Report » réunit une équipe de choc autour du percussionniste cubain Eliel Lazo. Avec le pianiste “Caramelo de Cuba”, le bassiste Yasser Pino et le batteur Raul Pineda, il développe une musique spontanée, ancrée dans les racines du jazz et celles de la musique afro-cubaine africaine. Avec créativité, les quatre musiciens explorent les rythmes et joignent leurs voix aux instruments. Un jazz cubain moderne et sans blabla qui enflamme une descarga festive !
En 2014, le percussionniste cubain Eliel Lazo introduit la musique cubaine sur les scènes du Danemark où il réside. Il lance les « Cuban Nights » où il invite artistes locaux et cubains pour des soirées musicales qui connaissent un succès grandissant. Pour monter plus haut la barre et célébrer plus encore le jazz cubain, il décide de réunir autour de lui une dream-team inouïe, le légendaire pianiste Javier “Caramelo de Cuba” Masso, le bassiste organique Yasser Pino et le batteur incroyable Raul Pineda.
Les quatre musiciens entrent en studio en 2019 et enregistrent « Cuban Jazz Report » (Stunt Records/Una Volta Music).
Sorti le 10 janvier 2020, l’album « Cuban Project » possède une fraîcheur et une spontanéité rarement présentes en studio et fort éloignées des formats compassés et rabâchés que proposent nombre d’albums étiquetés latin jazz. Entre les quatre musiciens s’opère une osmose incroyable qui génère une musique festive et authentique.
« Cuban Jazz Report »… une pure réussite qui engendre un plaisir sans réserve. Écouter l’album, c’est pénétrer dans un univers musical intense où coexistent explosions rythmiques et tendres nostalgies. Congas, piano, basse, batterie et voix s’allient pour animer une descarga euphorique où vibrent tous les sens !
« Cuban Jazz Report », l’équipe
L’alchimie qui règne entre les quatre membres de l’équipe de « Cuban Jazz Report » repose en grande partie sur l’expérience de chacun des musiciens et leur maîtrise des fondamentaux de la musique qui les a nourris.
Eliel Lazo, polyrythmicien et compositeur
Eliel Lazo a commencé à jouer très tôt et a étudié à l’école de percussion d’Oscar Valdés, ancien chanteur et percussionniste, du groupe Irakere. En 2003, à 19 ans, Eliel Lazo remporte le prestigieux Percuba International Percussion Prize. Après une première invitation au Danemark en 2014, il y retourné et s’y installe en 2007.
Il a joué avec Michel Camilo, Chucho Valdés, Changuito, Herbie Hancock, Oscar Valdés, Airto Moreira. Il a collaboré avec les groupes cubains Diakara et Habana Ensemble et a travaillé avec le Danish Radio Big Band, Blanco Y Negro, WDR Bigband d’Allemagne et BBC Bigband du Royaume-Uni.
Après son premier album « Art Ensemble of Habana » il a sorti « Blanco Y Negro », son premier enregistrement avec Stunt Records, puis « El Conguero » sous le même label et a participé à de nombreux autres albums dont « Cuban Flavor » et « Spirituals » avec The Danish Radio Big Band. Son album de 2015, « Eliel Lazo and the Cuban funk Machine » avec le saxophoniste ténor américain Bob Mintzer et une brochette de musiciens cubains, danois et suédois rend hommage au funk des années 70 et au songo cubain. Eliel Lazo est reconnu aujourd’hui comme un maître des congas.
Yasser Pino, souple et organique
Né à La Havane, Yasser Pino réside aujourd’hui à Copenhague, au Danemark. Diplômé en tant que concertiste et professeur de guitare classique du Conservatoire « Amadeo Roldan » à La Havane en 1995, il est également diplômé de contrebasse et professeur du Conservatoire rythmique de Copenhague où il enseigne la contrebasse, la guitare et la basse électrique depuis 2006.
À Cuba, il a joué entre autres avec Chucho Valdés et Roberto Fonseca. Son assise très solide fait de lui un bassiste recherché. Actuellement, il collabore à de multiples projets et groupes parmi lesquels entre autres, Jonas Johansen, Steen Rasmussen, Calixto Oviedo, Eliel Lazo, The Afrocuban All Stars, Cubanismo, Harold Lopez-Nussa Trio. En 2014 il a sorti l’album « Natura » son projet de jazz latin « The Latin Syndicate » dans lequel intervient Eliel Lazo.
Raul Pineda, solide et élégant
Né et élevé à La Havane, ce batteur figure parmi les meilleurs et les plus novateurs batteurs latins. Raul Pineda a combiné les techniques de la batterie moderne à la nature complexe de la musique afro-cubaine. Son style très technique et élégant résulte de cet alliage unique et lui vaut d’avoir été lauréat d’un Grammy Award et d’avoir joué ou enregistré avec Chucho Valdés, Michel Camilo, Mike Stern, Arturo Sandoval, Bob Mintzer, Kazumi Watanabe, Claudio Roditi, Miguel Anga Diaz, David Sanchez, Omar Sosa et bien d’autres encore.
“Caramelo de Cuba”, brillant et expressif
Né à La Havane, Javier “Caramelo de Cuba” Masso a étudié le piano classique et cubain, les percussions classiques et cubaines, la composition, l’orchestration et la direction d’ensembles musicaux, à l’école de musique « Amadeo Roldon » et à l’Escuela Nacional de Art de La Havane. Il est remarqué sur les scènes de Cuba dès l’âge de 15 ans et entreprend une tournée internationale à 17 ans. Il enregistre ensuite avec le pianiste Gonzalo Rubalcaba. Après une carrière acclamée par tous les critiques musicaux, il est devenu aujourd’hui l’un des pianistes les plus reconnus de Cuba, sur l’île mais aussi à l’international. Honneur suprême, il a été reconnu par le maestro Chucho Valdés comme l’un de ses favoris.
Au fil des titres de « Cuban Jazz Report »
Havana Chants ouvre l’album par un superbe mélange de chants, de rythmes afro-cubains et de jazz. Après le chœur des musiciens qui chantent la rumba sur un mode yoruba, le piano s’enflamme sur la rythmique endiablée menée par les congas et la batterie puis le quartet adopte un tempo jazz soutenu avant de revenir dans la dynamique cubaine… impossible de résister à cette fête dionysiaque qui invite à la transe.
Le piano mène ensuite le jeu sur Cromason qui invite à danser au rythme d’un mambo. Le clavier brode une ode au bonheur, la contrebasse profonde prend le relai et après un pur moment de délice, le climat tourne à l’euphorie collective. On tombe ensuite sous le charme de la Caminadora, une complainte tapissée de rumba et portée par le chant mélancolique du percussionniste.
Très vite, la nostalgie disparait dès que débute A Cuban Blues. Chorus enfiévré de contrebasse, piano exalté convoquant le bebop, rythmique incroyable impulsée par la batterie et les percussions qui rivalisent d’énergie. Le quartet change ensuite de registre avec Nuevo Amanecer, un blues fulminant articulé sur des rythmes de cha-cha-cha. Un bain de jouvence qui fait de l’œil à Weather Report.
Après l’euphorie on savoure le brin de romantisme qu’insuffle Para Luisa sur un tempo de bolero. Une ballade bienvenue qui incite à la rêverie. Plus loin, un dialogue de congas et batterie ouvre One night one song, après quoi le groupe vocalise à l’unisson. Le chorus flamboyant du piano transporte la musique sur un danzon qu’un solo de batterie porte à l’incandescence jusqu’au final où batterie et percussions rivalisent en un feu d’artifice rythmique.
La fête continue avec Monday Evening. Son climat effervescent et ses voix évoquent la musique de Chick Corea et portent des échos de flamenco. Le piano survolté ne manque quant à lui ni de subtilité, ni d’inspiration. Entrainé ensuite par le rythme et le chant du percussionniste, le quartet invite à marcher avec lui en direction d’une cérémonie incantatoire où voix et instruments se mêlent avec bonheur. Avec Yo Soy, l’album se termine en un feu d’artifice. Tel un bouquet final, ce dernier morceau porte à son paroxysme rythmes et chants cubains alors que le son électrique du clavier relie la tradition à la modernité.
De bout en bout des dix plages de « Cuban Jazz Report », on reste saisi par l’originalité de cette musique qui allie avec un naturel inouï, rythmes de claves afro-cubains, force émotionnelle des chants traditionnels aux harmonies et improvisations du jazz. Sous le charme de la musique et pour ne pas quitter le quartet fusionnel, on laisse tourner en boucle la musique jusqu’au bout de la nuit…
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