« Chet Baker (Déploration) », lecture musicale
« Lettres sur Cour » fait résonner des œuvres littéraires pendant le Festival Jazz à Vienne avec la complicité de musiciens de jazz. La lecture du livre « Chet Baker (Déploration) » de Zéno Bianu coïncide avec l’hommage à Chet Baker du 29 juin avec le spectacle « Autour de Chet ».
Zéno Bianu n’en est pas à son essai et sa connaissance éclairée du jazz l’a conduit à écrire des textes poétiques sur Chet Baker, Coltrane, Dylan, Elvin Jones et Jimmy Hendrix. Dans un billet précédent, on a écrit combien, « Entre éloge et hommage, le livre « Chet Baker (Déploration) » résonne comme une confidence murmurée ». On a évoqué alors la qualité poétique de l’ouvrage et sa force d’évocation de la musique de Chet Baker. Il n’était donc pas question de rater la séance de lecture musicale du 05 juillet.
En effet, mardi 05 juillet, Lettres sur Cour s’installe sur les scènes de Cybèle pour faire découvrir « Chet Baker (Déploration) » le livre écrit par Zéno Bianu en 2008 et re-éédité en 2015 par l’éditeur « Le Castor Astral ».
Miguel Gonzalez lit des extraits accompagné par David Enhco à la trompette et Florent Nisse à la contrebasse. Le trio capte l’attention d’un public attentif.
On regrette le ton déclamatoire plutôt théâtral adopté par Miguel Gonzalez. Il sied peu à un texte tout en nuance qui aurait mérité d’être murmuré. La délicatesse de la poésie et ses nuances sont quelque peu gommées par la dimension emphatique de la diction du lecteur dont le visage disparaît même derrière les pages dactylographiées.
Les deux instrumentistes assurent par contre un écrin musical de très belle facture à cette lecture. En effet, le contrebassiste et le trompettiste musiciens restituent une atmosphère fidèle à l’esprit et à la musique de Chet Baker. La complicité des deux instrumentistes transparaît. Sensibles et expressifs ils interprètent avec sobriété les thèmes de Chet qui émaillent la lecture. Ils adoptent juste le soupçon de lyrisme qui sied à Every Time We Say Good Bye.
Entre éloge et murmure, une magnifique version de Alone Together termine le set.
« African Rhapsody » de Leïla Olivesi
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