« Chimichurri », entre nostalgie mélodique et frénésie percussive
Après cinq ans de collaboration sur les scènes, Baptiste Trotignon et Minino Garay annoncent la sortie de « Chimichurri », leur premier album en duo. Un voyage musical entre les univers des deux musiciens.
« Chimichurri », une instrumentation acoustique minimale, un piano et des percussions. « Chimichurri », deux musiciens prodigieux, le pianiste Baptiste Trotignon immergé dans la culture européenne et le percussionniste-batteur Minino Garay inscrit dans la tradition sud-américaine et le monde afro-américain.
Annoncé pour le 23 septembre 2016, l’album « Chimichurri » (OKeh/Sony) se promène à travers les univers musicaux des deux artistes et narre une histoire tressée entre Nord et Sud, entre « le son du bois et celui des peaux ».
« Chimichurri », un séduisant équilibre entre énergie et mélodie. Deux instrumentistes complices inventent une musique qui navigue entre nostalgie et frénésie. Un jazz brut aux saveurs épicées qui célèbre l’esprit de la fête mais n’oublie pas la poésie.
Les deux musiciens jouent ensemble sur scène depuis 2011 et cet album est donc la suite logique de leur travail. Enregistré en mai 2015 à Buenos Aires, l’album « Chimichurri » est le premier du pianiste sous le label OKeh.
Tout au long des quinze titres du disque, énergie et nostalgie circulent, mélodie et percussion rivalisent et s’équilibrent. Il arrive que les touches du piano se fassent percussives alors que la mélodie se blottit sur les peaux des percussions. Comme si le fameux condiment sud-américain évoqué dans le titre de l’album, le piment Chimichurri, induisait un équilibre harmonieux entre tous les éléments qui fondent le disque. Très savamment organisé, le répertoire fait alterner les ambiances. Il propose quelques mélodies très populaires, deux standards du jazz et du tango ainsi que deux compositions de Baptiste Trotignon.
La Cumbiada de Gerardo Di Giusto et les deux célèbres tangos de Carlos Gardel, La Perigrinacion et Sus Ojos Se Cerraron émargent du côté de l’Argentine. C’est un climat afro-cubain tendu qui s’installe sur Vamos, la composition de Baptiste Trotignon, déjà enregistré par les deux artistes sur l’album du même nom enregistré par Minino Garay en 2015.
On retrouve avec plaisir l’univers de « West Side Story » de Leonard Bernstein évoqué à travers cinq titres. Maria, Tonight, I Feel Pretty, Somewhere sont irrigués d’une pulsation portoricaine à laquelle un jazz brut et organique « tire la bourre ». Les rythmes s’accélèrent, vibrent et finalement explosent en crescendo, à la fin du célèbre America.
Sur un tempo rapide, Baptiste Trotignon fait preuve d’une virtuosité extrême pour interpréter le Chorinho Pra Ele d’Hermeto Pascoal où l’on cherche sans le trouver le balanço brésilien. Côté du jazz c’est Monk et Parker qui sont honorés. Sur Trinckle Tinkel Baptiste Trotignon fait des clins d’œil à Fats Waller et à Errol Garner. Par ailleurs, il prend Passport sur un tempo d’enfer que Bud Powell n’aurait pas renié. Une douce légèreté plane sur Jenny Wren de Paul Mc Cartney alors que le climat de Fly, composé par le pianiste, se fait plus plus romantique.
Du dialogue entre le piano de Baptiste Trotignon et les percussions de Minino Garay émerge un album plein de contrastes. « Chimichurri » évolue entre une énergie presque brute qui frôle le chaos et de tendres mélodies où la poésie prend le dessus.
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