« Kuria Suite », fusion entre jazz et tradition africaine
L’album « Kuria Suite » (Grappa Musikk/Outhere Distribution) propose une musique au swing très jazz enregistrée par Knut Kristiansen et le Bergen Big Band. Un idiome jazz moderne imprégné de la culture du peuple Kuria.
En 1990 le pianiste de jazz Knut Kristiansen s’est engagé dans un travail de recherche autour de la musique du peuple Kuria à Nyanza au Kenya. A la suite de cela, ses résultats furent publiés sur un livre et une cassette. Ce travail influença sa carrière de musicien. Lorsque le Bergen Big Band lui demanda une création à présenter au Vossa Jazz Festival de 2011, Knut Kristiansen décida d’utiliser cette expérience comme un point de départ à l’album.
Tout au long de sa vie, Knut Kristiansen a œuvré pour le jazz y compris au sein de la ville de Bergen dont il est natif. Kristiansen n’a pas seulement puisé son inspiration dans la musique kuria. Il a aussi été influencé par les morceaux de Duke Ellington pour big band, qu’il écoute depuis son enfance. Le pianiste est aussi un des meilleurs interprètes européens de la musique de Thelonious Monk.
A 30 ans Knut Kristiansen s’est aussi intéressé aux musiques africaines et cubaines. En 1982 il a fondé les projets Gambian-Norwegian-Friendship Orchestra et Son Mu. C’est avec cette dernière formation qu’il a collaboré avec le saxophoniste cubain Paquito D’Rivera au Vossa Jazz Festival de 1985. En 2008 et 2009, il a aussi présenté des concerts avec le chanteur ouest africain joueur de kora, Mory Kanté.
Le Bergen Big Band est quant à lui une des plus importants big bands norvégiens qui a collaboré entre autres musiciens avec Maria Schneider, Andy Sheppard, Phil Woods, John Surman, Paquito D’Rivera, Gianluigi Trovesi et Mathias Eick.
Même si l’album « Kuria Suite » est principalement basé sur des musiques traditionnelles arrangées, Knut Kristiansen et le Bergen Big Band ont enregistré avec « Kuria Suite » un jazz moderne au swing renouvelé.
Section de cuivre rutilante avec treize instrumentistes. Section rythmique éclatante. Lars Storck aux congas, Franck Jakobsen à la batterie et aux percussions, Ivar Kolve aux marimba et vibraphone apportent une coloration africaine à un jazz orchestral somptueux et effervescent. Des 18 plages de l’album émergent de riches contrastes. On a particulièrement été sensible à la construction de u répertoire de l’album et aux virgules où interviennent les solistes. Ces plages courtes font respirer la musique et introduisent les morceaux interprétés en grande formation dont elles donnent le ton en quelque sorte. Ainsi préparée, l’oreille est plus réceptive à l’écoute des titres orchestraux. La modernité des arrangements met en valeur la trame traditionnelle et ménage de grands espaces de liberté aux solistes.
Le making of de l’album permet de prendre la mesure du travail qui a précédé l’enregistrement. Une incitation à l’écoute intégrale du disque qui va combler les amateurs de musique orchestrale mais pas qu’eux.

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