Jean-Marc Foltz & Stéphan Oliva brodent « Gershwin »
Avec l’album minimaliste « Gershwin », le clarinettiste Jean-Marc Foltz et le pianiste Stefan Oliva revisitent en duo le monde du compositeur américain G. Gershwin. Le silence teinté de bleu dessine une musique de nuit intimiste.
Le clarinettiste Jean-Marc Foltz est issu du monde classique et contemporain alors que Stefan Oliva s’inscrit dans la famille du jazz où son élégance musicale a de tout temps fait l’unanimité. Les deux musiciens ont déjà croisé les notes à de multiples occasions. Ensemble ils avaient déjà parcouru et tissé à leur manière le répertoire classique pour piano et clarinette en 2011 dans leur précédent opus, « Visions Fugitives » (Vision Fugitive/Harmonia Mundi).
Ce nouvel album « Gershwin » (Vision Fugitive/Harmonia Mundi) à paraître le 27 mai 2016 prolonge donc leur rencontre autour de neuf titres de George Gershwin, de deux compositions originales, une du pianiste et une du clarinettiste et de la célèbre composition de Vernon Duke et Ira Gershwin, « I Can’t get Started » que l’on écoute.
Les œuvres de Gershwin ont autant été interprétées par des musiciens issus de la sphère classique que par les jazzmen. Dans « Gershwin », le propos musical de Jean-Marc Foltz et Stephan Oliva émarge dans un univers dont l’esthétique se situe à l’interface du jazz et de la musique classique. Au premier, les musiciens empruntent la liberté, au second ils capturent l’esprit de Ravel. Avec ces deux interprètes, oublié le cliché du glissando de la clarinette introductif de la « Rhapsodie in Blue » qui retrouve les « fondamentaux » de la musique classique.
Les musiciens étirent le temps et le distendent avec une sobriété qui confine au dénuement, avec une élégance dont la sérénité n’a d’égale que la poésie qui s’en dégage. Et l’incroyable advient … du dépouillement jaillit l’émotion, une émotion qui nous habite encore longtemps après l’écoute de cet album empreint de bleu et de silence.
Leur version de « Summertime » est comme alanguie par la chaleur écrasante d’un soir d’été. Dans « ‘S Wonderful (morning) », les deux musiciens nous content la beauté de la fin de la nuit quand l’aube blanchit le ciel. Plus tard, ils nous proposent une version tout aussi éthérée de « ‘S Wonderful (evening) » pour dessiner l’esthétique du crépuscule qui efface le jour. Deux véritables poèmes que nous recevons comme des merveilles. Le « Prélude N° 2 Blue Lullabye » advient comme une introduction du thème « I love you Porgy » dont la mélodie exhale l’essence même de l’amour.
C’est un amour attendu et souhaité qui se dessine en délicatesse dans la version de « The man I love ». « Fascinating Rythm/Some one to watch over me » est dédié à Woody Allen dont on connaît le goût pour le jazz et la clarinette. De titre en titre, les notes sont soufflées et caressées. C’est sans doute le titre qui emprunte le plus à l’esthétique rythmique du jazz.
Même après qu’il ait regagné sa pochette, le disque tourne en boucle dans nos têtes et la magie opère. D’ailleurs la pochette dessinée par Emmanuel Guibert restitue tout à fait l’atmosphère ourlée de bleu et de silence qui caractérise cet album. Il est essentiel par ailleurs de préciser que la qualité du son doit aussi beaucoup au talent de l’ingénieur du son, Gérard de Haro, puisque l’opus a été enregistré dans son studio de la Buissonne en novembre 2015.
Pour s’immerger dans le clair-obscur de la musique de l’album « Gershwin », plusieurs options se profilent. Attendre le 27 mai, date de la sortie annoncée pour le disque sous le label « Vision Fugitive » ou… prévoir une escapade musicale pour écouter le duo Foltz/Oliva, soit le 17 mai à 21h à Paris au Sunside soit le 18 mai à la chapelle du Méjan dans le cadre de « Jazz in Arles ».
Le teaser de « Gershwin » permet mieux capter l’essence mystérieuse de cette musique.
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