Romances sentimentales, amour et espoir
Avec son album « Turn Up The Quiet », Diana Krall opère un retour aux sources des grands standards du jazz américain. Entre tendresse et romantisme, la pianiste et chanteuse de jazz soigne l’esthétique de son propos. Sa voix murmure l’amour éternel et son piano articule l’espoir d’un rêve sentimental.
Deux ans après la sortie de « Wallflower », la pianiste et chanteuse canadienne revient avec « Turn Up the Quiet » (Verve/Universal) à sortir le 05 mai 2017. Comme annoncé en février, Diana Krall revient au Great American Songbook avec son quinzième album studio. Sur ce nouvel opus, c’est une Diane Krall sereine qui fait une relecture sentimentale et romantique de quelques grands standards du jazz. Des titres qu’elle a d’ailleurs choisis elle-même pour faire entendre les histoires et les chansons qu’elle aime.
Enregistré et mixé par l’inimitable Al Schmitt aux Capitol Studios de Hollywood, l’album a été réalisé sous la direction du célèbre producteur Tommy Lipuma disparu le 13 mars 2017 à l’âge de 80 ans. C’est lui qui avait lancé la carrière de Diana Krall et avec lui, la pianiste chanteuse a enregistré quelques-uns de ses plus grands albums comme « All For You », « The Look of Love » ou « Live in Paris ». « Turn up the Quiet » constitue l’ultime œuvre de Tommy Lipuma.
Reprendre aujourd’hui des standards de jazz déjà interprétés de belle manière par des tas d’interprètes inspirés constitue un choix quelque peu risqué. C’est un peu comme ressortir un costume du placard, d’où peuvent se dégager des souvenirs poussiéreux et des images surannées sans contraste. Diana Krall a évité ces obstacles et a transformé son choix en une réussite. En effet dès les premières mesures de l’album on perçoit que le projet possède les qualités qui devraient lui ouvrir assurément les voies du succès.
On se laisse bercer par la voix posée et murmurée de la chanteuse dont le léger vibrato ne laisse pas indifférent. On apprécie aussi ses interventions souples et précises sur le clavier du piano. Les arrangements brillent par leur sobriété et concourent à une musicalité de tout instant. Quels que soient son tempo et son instrumentation, la musique porte en elle un swing indéniable qui contribue à la faire respirer. De chaque plage se dégage une sérénité naturelle. Même si bien sûr on reconnaît les thèmes, on perçoit combien Diana Krall a su les renouveler sans pour autant les trahir.
Non seulement Diana Krall a choisi elle-même la liste des morceaux de l’album mais elle a aussi composé de nombreux arrangements. Elle a ensuite réparti les titres en trois groupes qui ont donné lieu à différentes sessions d’enregistrement .
Diana Krall est accompagnée par Christian McBride à la basse et par Russell Malone à la guitare sur sur Blue Skies. On retrouve aussi ce trio sur Dream, la reprise de Johnny Mercer mise en valeur par les splendides arrangements d’Alan Broadbent.
Sur d’autres morceaux, Diana Krall a fait le choix d’un quintet comprenant Karriem Riggins à la batterie et Tony Garnier à la basse. Sur le titre I’ll See You In My Dreams on apprécie la participation du violoniste Stuart Duncan. La version de Moonglow est particuilèrement exquise avec une intervention lyrique et émouvante du guitariste Marc Ribot qui fait vibrer ses cordes d’émotions.
Le troisième groupe de morceaux formé par Diana Krall réunit le guitariste Anthony Wilson, le bassiste John Clayton Jr. et le batteur Jeff Hamilton. Leur interprétation n’est pas sans évoquer les images en noir et blanc des années 50/60, un peu comme la BO d’un film d’époque, ce que l’on ressent par exemple sur le titre Sway.
« Turn Up The Quiet ». Une proposition musicale teintée de romantisme comme un clin d’oeil à une époque révolue. Onze chansons d’amour murmurées, des orchestrations soignées, des rythmes alanguis imprégnés de sensualité. Un climat de sérénité. Une esthétique soignée. Un swing intemporel.
Sitôt après la sortie de l’album « Turn Up The Quiet » le 05 mai 2017, Diana Krall entame une tournée mondiale en juin 2017.
Avis aux amateurs de musique live. La chanteuse et pianiste canadienne sera en France à trois reprises pour présenter son nouvel album Le samedi 7 et le dimanche 8 octobre 2017 à L’Olympia de Paris et le lundi 16 octobre 2017 au Silo à Marseille.
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PianoForte… 40 doigts, 88 touches, 11 titres
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« Brighlight », le nouvel album du contrebassiste Avishai Cohen
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