Modernité sensible
Sur « InTime Brubeck », le Duo Fines Lames explore le monde musical de Dave Brubeck à travers des relectures d’œuvres choisies ou des compositions personnelles inspirées de l’univers de cette figure essentielle du jazz West Coast que fut le pianiste. Les lames de l’accordéon chromatique de Florent Sepchat et celles du vibraphone et du marimba de Renaud Detruit dialoguent en interaction permanente. Entre hommage fidèle et création inventive, leurs échanges d’une modernité sensible créent des climats inédits.
Avec leur deuxième opus, « InTime Brubeck » (La Saugrenu /L’Autre Distribution) à paraître le 02 avril 2021, le Duo Fines Lames offre une relecture contemporaine et singulière des différentes facettes du monde musical de Dave Brubeck, dont on fêtait les 100 ans de la naissance en 2020.
Enregistré durant cette même année, après le premier confinement, « InTime Brubeck » rend un hommage singulier à Dave Brubeck, ce pianiste et compositeur qui a introduit de nouvelles métriques dans le jazz et a créé un style unique, au carrefour de la musique classique européenne et du jazz.
Sur « InTime Brubeck », les échanges féconds et complices de Florent Sepchat et Renaud Detruit émaillent les relectures de six pièces choisies de Brubeck et des compositions originales inscrites en droite ligne dans l’univers du pianiste.
Duo Fines Lames
Réunis dans le Duo Fines Lames, l’accordéon de Florent Sepchat et le vibraphone et le marimba de Renaud Detruit possèdent des similitudes : claviers et polyphonie et vibrations des lames même si le mode de cette vibration diffère, par le souffle de l’air pour l’accordéon ou par la percussion des mailloches pour marimba et vibraphone. Chaque instrument du duo explore les dimensions mélodique, rythmique et harmonique et le duo sonne comme un véritable orchestre.
Après « Fines Lames » sorti en 2017, le tandem récidive et revient en 2021 avec « InTime Brubeck », un nouvel album tourné vers la musique de Dave Brubeck.
« InTime Brubeck »
Par son titre, le deuxième album de Florent Sepchat (accordéon) et Renaud Detruit (vibraphone, marimba) fait écho à « Time Out » (1959), à « Time In » (1966) et plus largement à la série des Time enregistrés par Dave Brubeck (1920 -2012).
Avec leur intitulé, Take Eleven de Florent Sepchat et Rondo de Pablo Pico se profilent aussi comme des clins d’œil à Take Five ou Blue Rondo à la Turk, ces fameux morceaux de Brubeck gravés sur l’album « Time out ». Fairy Blades, Ibericana et ELM sont à porter au crédit de Renaud Détruit. Les six autres titres du répertoire sont des reprises de compositions de Dave Brubeck, l’énergique Fast life, le nostalgique Bluette et le très rythmique Tritonis mais aussi le délicat Koto song, le dépaysant Tokyo traffic et l’aérien Fujiyama, trois morceaux gravés par Brubeck en 1964 sur « Jazz Impressions of Japan ».
Loin du format « piano-saxophone alto-contrebasse-batterie » du Dave Brubeck Quartet qui a regroupé autour du pianiste un groupe éphémère constitué du saxophoniste alto Paul Desmond et d’une section rythmique constituée du batteur Joe Morello et du contrebassiste Eugene Wright, le Duo Fines Lames devient trio sur quatre titres. Le tandem accordéon-marimba/vibraphone invite en effet le saxophone alto de Jean-Baptiste Réhault sur Bluette et Tokyo Traffic et accueille Yoann Loustalot et son bugle dont les spirales de notes émaillent de leur lumière poétique Rondo et ELM.
Impressions
Tels des équilibristes, l’accordéoniste Florent Sepchat et le vibraphoniste Renaud Detruit devisent avec fluidité et souplesse. Leur dialogue fusionnel, swinguant et ludique prend parfois des accents poétiques où allégresse et mélancolie jouent à cache-cache. Leur musique de format chambriste possède un rien de sophistication et se distingue par l’extrême virtuosité de chacun des interprètes. Tous deux sont au service d’une trame narrative mélodique qu’ils émaillent d’improvisations vertigineuses.
On se laisse captiver par le grand naturel et la maîtrise du dialogue de Florent Sepchat (accordéon) et Renaud Detruit. Si leur musique à la texture délicate mérite à n’en pas douter le qualificatif de raffinée, elle possède par ailleurs une dimension d’espièglerie qui apporte fraîcheur et modernité à la relecture que font les deux complices de l’univers brubeckien.

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