Polyrythmies et percussions entraînantes
Sur « Jongando » Catia Werneck explore de nouveaux territoires et rend hommage au Jongo, cette musique traditionnelle brésilienne considérée comme l’ancêtre de la samba.
Avec ce nouvel album « Jongando » (10h10/Sony Music Entertainment) sorti le 14 avril 2017 Catia Werneck prend ses distances avec son environnement habituel teinté de jazz et de bossa pour célébrer le Jongo avec dix titres rythmés et percutants alliant tradition et modernité.
Cette musique traditionnelle du Brésil précède la samba et a influencé par ses rythmes répétitifs le funk carioca, musique actuellement très prisée au Brésil. Le Jongo se caractérise par des polyrythmies complexes que mènent d’entraînantes percussions.
L’album « Jongando » est le fruit d’une rencontre décisive entre Catia Werneck et le bassiste, guitariste et arrangeur Munir Hossn. La chanteuse a écrit les textes et composé les musiques avec Munir Hossn qui a travaillé les arrangements et l’accompagne. Autour d’eux la solide section rythmique assurée par le contrebassiste Damian Nueva et les percussionnistes Adriano Tenerio et Ze Luis Nascimento
On est conquis par deux titres à la modernité convaincante, Opçao de vida et Carta do Ze. On a trouvé des repères plus traditionnels sur deux autres morceaux très plaisants, Rosario De Maria Jongo et Viva Eles.
L’album plutôt festif ménage une relative place à la mélancolie sur 30 Anos qui chante l’amour de la chanteuse pour le Brésil. Par contre si l’adaptation de la chanson de Jacques Brel, Les Cœurs Tendres, chantée en français a le mérite d’être très personnelle, son environnement musical très rythmique ne déclenche guère d’émotion a contrario de la chanson originale.
Porté par le rythme des percussions l’album « Jongando » concilie avec bonheur la tradition du Jongo et une réelle modernité. Si la voix de la chanteuse conserve son attrait habituel, la trame percussive séduit par sa richesse et sa diversité. Un album qui sort des sentiers battus.
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