« Body and Shadow », doux moment entre ombre et lumière
Pour leur vingtième anniversaire, Brian Blade et The Fellowship Band proposent « Body and Shadow », un album méditatif entre ombre et lumière. Loin de toute prouesse, les douces brumes reposent et détendent. Un baume musical envoûtant.
Pour leur cinquième album, « Body and Shadow » (Blue Note/Universal), Brian Blade et The Fellowship Band ne s’éloignent pas de leur zone de confort mais semblent se faire plaisir. En effet, le batteur Brian Blade et sa bande de copains proposent un album qui ne se prend pas la tête et ne prend guère de risques mais il serait dommage de se refuser une douce immersion dans des ambiances légères et planantes. Écoute zen et mode économie d’énergie.
Formé en 1997, le groupe Brian Blade et The Fellowship Band a publié un premier album éponyme en 1998. Leur cinquième opus, « Body and Shadow », sorti le 10 novembre 2017, réunit le leader de la bande, le batteur Brian Blade, le pianiste Jon Cowherd, le bassiste Chris Thomas, le saxophoniste ténor Melvin Butler le saxophoniste alto et clarinettiste Myron Walden et le guitariste Dave Devine venu rejoindre le groupe.
« Body and Shadow », entre folk planant et nappes de jazz, la musique s’écoule entre clarté et obscurité. Propice à la méditation, le flux des ondes sonores procure une écoute pacifiée qui contraste avec l’hyperactivité du monde.
Brian Blade et Jon Cowherd ont écrit, arrangé et produit les morceaux de l’album qui ont été enregistrés dans l’historique Théâtre Columbus à Providence (Rhode Island). Au-delà l’écriture, le processus de création collective a fonctionné et la connivence des musiciens a sans doute insufflé une cohésion globale à l’ambiance du disque, même si elle n’a pas dopé l’inventivité.
On se prend à préférer la version nocturne Body and Shadow à celle du matin que propose le groupe. Duality fait la part belle à la dynamique de groupe avec huit minutes qui permettent aux musiciens de s’exprimer pleinement et à Brian Blade de faire vraiment entendre ses talents de batteur accompli aux côtés d’un Jon Cowherd qui libère son inspiration.
Ouvert par Within Everything, un titre tout en douceur, l’album « Body and Shadow » se termine avec un Broken Legs Day empreint d’une belle énergie.

Jazz Campus en Clunisois 2025 – Trio ETE
Pour la cinquième et dernière soirée au Théâtre les Arts de Cluny, le superbe Jazz Campus en Clunisois 2025 invite Andy Emler à la tête de son trio ETE. Pour son nouveau projet, « There is another way », le pianiste et compositeur réunit autour de lui le contrebassiste Claude Tchamitchian et le batteur Éric Échampard. Trois complices inspirés au service d’un univers musical en expansion. Trois musiciens inspirés, une musique en expansion.

Jazz Campus en Clunisois 2025 – Francesca Han – Lisa Cat-Berro
Pour son cinquième soir sur la scène du Théâtre les Arts de Cluny, c’est un double plateau que propose Jazz Campus en Clunisois 2025. Après le concert solo de la pianiste coréenne Francesca Han, la saxophoniste Lisa Cat‐Berro, à la tête de son quintet, présente son programme « Good Days‐Bad days ». Une soirée en deux temps où le tumulte succède à l’élégance.

Jazz Campus en Clunisois 2025 – Six Migrant Pieces
Pour sa cinquième soirée au Théâtre Les Arts de Cluny, Jazz Campus en Clunisois accueille le projet de Christophe Monniot, Six Migrant Pieces. Entouré de cinq musiciens et de Sylvie Gasteau, le compositeur et saxophoniste présente une ode à l’humanité et la bienveillance. Chaque membre du groupe a une histoire personnelle inscrite dans la migration. Véritable manifeste poético-politico-musical, le programme de la soirée résonne avec l’actualité et engage au respect de la différence. Un grand moment du festival… la fièvre monte à « Cluny City » !