Groove et jubilation rythmique
La venue de « Chemirani & Rhythm Alchemy » fait l’objet du deuxième concert de la saison 2017/18 de l’Amphi sur la scène de la Grande Salle de l’Opéra de Lyon. Le 16 décembre 2017, le père et les deux fils Chemirani entourés de cinq invités hors du commun présentent une création transculturelle où le rythme règne en maître.
Après la soirée du 20 octobre 2017 qui a présenté les splendides « Panoramas » de Daniel Humair, celle du 16 décembre 2017 a de quoi réjouir tous les amateurs de musique, sans distinction de style puisque la scène de la Grande Salle de l’Opéra de Lyon accueille les musiciens du projet « Chemirani & Rhythm Alchemy » aux accents universels.
Composé de Djamchid Chemirani et ses deux fils Keyvan et Bijan, le Trio Chemirani a créé sa propre langue qui résulte de la fusion de leurs trois frappes. Avec le trio, tout gravite autour du zarb, avec le daf qui introduit dans les percussions la rupture du timbre, les cordes pincées du saz joué par Bijan et les cordes frappées du santour dont joue Keyvan.
Dans le projet intitulé « Chemirani & Rhythm Alchemy », créé à Royaumont en 2013, Keyvan Chemirani (directeur artistique) élargit la grammaire rythmique du trio Chemirani aux syntaxes de l’Inde, avec les tablas et la kanjira de Prabhu Edouard, et du jazz et des musiques improvisées européennes avec la batterie de Stéphane Galland (Aka Moon).

« Chemirani & Rythm Alchemy » © Hostekind
L’invitation faite aux cordes du violoncelle de Vincent Segal et à celles de la lyre crétoise de Socratis Sinopoulos va au-delà de la dimension mélodique pour s’intéresser aux timbres et au micro-tonal.
Le souffle de Julien Stella rend présente la dimension humaine des percussions, beatbox, et la sonorité boisée de la clarinette basse. Comme Prabhu Edouard, Kayvan Chemirani formé aux percussions indiennes pratique aussi le konnokol, le rythme indien chanté.
A travers « Chemirani & Rhythm Alchemy », les huit musiciens inventent donc une nouvelle langue issue de leur travail collectif et du partage de cultures ancrées dans des traditions fortes. Baignée dans la tradition persane, la musique du trio Chemirani aux origines iraniennes, accueille et dialogue avec la musique ottomane et celle de la Grèce de Socratis Sinopoulos, avec les musiques de l’Inde de Prabhu Edouard, avec le jazz de Stéphane Galland et Vincent Segal et avec les musiques du monde d’aujourd’hui que représente Julien Stella.
La soirée du 16 décembre 2017 dans la Grande Salle de l’Opéra de Lyon propose un moment musical pourvoyeur de plaisir, de groove et de jubilation. En effet, la musique de « Chemirani & Rhythm Alchemy » dépasse largement la simple dimension percussive. Le groupe explore rythmes pairs et impairs et propose une polyrythmie chantante et chatoyante. Une musique qui fait alterner des pièces introspectives contemplatives propices à la méditation et des séquences festives quasiment explosives.

Jazz Campus en Clunisois 2025 – Trio ETE
Pour la cinquième et dernière soirée au Théâtre les Arts de Cluny, le superbe Jazz Campus en Clunisois 2025 invite Andy Emler à la tête de son trio ETE. Pour son nouveau projet, « There is another way », le pianiste et compositeur réunit autour de lui le contrebassiste Claude Tchamitchian et le batteur Éric Échampard. Trois complices inspirés au service d’un univers musical en expansion. Trois musiciens inspirés, une musique en expansion.

Jazz Campus en Clunisois 2025 – Francesca Han – Lisa Cat-Berro
Pour son cinquième soir sur la scène du Théâtre les Arts de Cluny, c’est un double plateau que propose Jazz Campus en Clunisois 2025. Après le concert solo de la pianiste coréenne Francesca Han, la saxophoniste Lisa Cat‐Berro, à la tête de son quintet, présente son programme « Good Days‐Bad days ». Une soirée en deux temps où le tumulte succède à l’élégance.

Jazz Campus en Clunisois 2025 – Six Migrant Pieces
Pour sa cinquième soirée au Théâtre Les Arts de Cluny, Jazz Campus en Clunisois accueille le projet de Christophe Monniot, Six Migrant Pieces. Entouré de cinq musiciens et de Sylvie Gasteau, le compositeur et saxophoniste présente une ode à l’humanité et la bienveillance. Chaque membre du groupe a une histoire personnelle inscrite dans la migration. Véritable manifeste poético-politico-musical, le programme de la soirée résonne avec l’actualité et engage au respect de la différence. Un grand moment du festival… la fièvre monte à « Cluny City » !