Pour découvrir les rythmes afro-brésiliens
Du 08 au 11 mars 2018, le Musée des Confluences consacre un cycle de quatre jours à la découverte du Candomblé Ketu et des rythmes afro-brésiliens. Le cycle débute par une création du musicien brésilien Edmundo Carneiro où résonnent cuivres traditionnels et guitares, suivie de deux représentations exceptionnelles des rituels de candomblé.
En 2018 au Musée des Confluences, le cycle de musiques et de spectacles « Vibrations du monde » propose un coup de projecteur sur des pratiques culturelles et rituelles : le Candomblé Ketu, cérémonies afro-brésiliennes jamais représentées en France, loin des lieux de cultes traditionnels.
Cap sur São Paulo et Salvador de Bahia pour vibrer au cœur des musiques afro-brésiliennes avec deux créations du percussionniste Edmundo Carneiro et la venue inédite des maîtres du candomblé Ketu (Salvador de Bahia). Spectacles, concerts, masterclass, films et conférences sont au programme de ce voyage poétique, musical et spirituel.
Ce projet est le fruit d’un partenariat entre le Musée des Confluences et les Ateliers d’ethnomusicologie de Genève, qui ont œuvré avec Edmundo Carneiro et la fondation de l’ethnologue Pierre Verger à Bahia. Rencontrés sur place en 2017, une vingtaine d’artistes se produiront pour la première fois en France, à Lyon.
Le terme de candomblé est utilisé dans l’État de Bahia, au Nord Est du Brésil, pour désigner les groupes religieux présentant un ensemble de pratiques rituelles festives, originaires d’Afrique de l’Ouest. Si le candomblé représente aujourd’hui l’une des croyances les plus populaires au Brésil, elle n’est quasiment jamais pratiquée en dehors des terreiros, petits morceaux de terre africaine sur le sol brésilien sur lesquels sont invoqués les orixás (esprits)
Concert d’ouverture « Banzo, Ritmos & Timbres »
Le jeudi 08 mars 2018 à 20h30 se déroule le concert d’ouverture « Banzo, Ritmos & Timbres » dans le Grand Auditorium du Musée des Confluences avec un spectacle qui se déroule en deux actes.
- La soirée ouvre avec « Banzo ». Ce terme évoque la mélancolie de l’esclave du Brésil arraché à son Afrique natale. Il s’exprime dans ce métissage, entre l’énergie vitale des percussions et la douleur sublimée dans l’harmonie des guitares de trois musiciens brésiliens le trio « Cor das Cordas ». Héritiers de Villa-Lobos, du choro ou de la samba, les guitaristes Milton Daud, Edinho Godoy et Luca Bulgarini viennent égrainer leurs arpèges, en ricochets, au rythme des tambours atabaques d’Edmundo Carneiro.
- « Ritmos & Timbres » constitue la seconde partie de soirée. Aux côtés des percussions résonnent les cuivres emblématiques de la musique brésilienne. Musicien de renommée internationale, Edmundo Carneiro partage son temps entre son Brésil natal et la France. Il renoue avec ses racines en accompagnant des artistes de la scène brésilienne.
En avant avec eux pour revisiter et pourquoi pas danser sur les rythmes du maracatú, du baião, du xote, du foro, de la samba au rythme des percussions et d’une fanfare de cuivres qui se produisent sur la scène. Avec le percussionniste Edmundo Carneiro et Marcelo Filizola (batteur et percussionniste), les trompettistes Rubinho Antunes et Claudio Faria et les saxophonistes Antoine Bost (ténor & alto), Nacim Brahimi (ténor & soprano), Cacau de Queiroz (baryton) et le tromboniste Fernando Mccarthy.
Spectacle inédit « Candomblé, danse des orixás »
Le samedi 10 mars 2018 à 20h30 et le dimanche 11 mars 2018 à 16h se tient le spectacle inédit « Candomblé, danse des orixás » dans le Grand Auditorium du Musée des Confluences.
Le candomblé était la première expression des esclaves du Brésil, qui célébraient au son des tambours leurs orixás, divinités qu’ils travestissaient en saints catholiques pour ne pas s’attirer les foudres de leurs maîtres qui voyaient d’un mauvais œil ces cérémonies.
Le groupe Ofa mène la représentation avec des chants, des danses et des musiques pour immerger le public dans l’univers unique de cette culture afrobrésilienne. Formé à Salvador de Bahia en 2000, le groupe est reconnu comme une référence de la transmission du candomblé. Mae Cici, Mère de saint et conteuse à la Fondation Pierre Verger présente les cérémonies de candomblé.
Autour de cette programmation, conférences, films et masterclass
- Vendredi 09 mars 2018 à 14h30 dans le Grand Auditorium est proposée une conférence avec Gerson Silva (directeur de l’école des percussions Pracatum, quartier de Candeal, Salvador de Bahia) autour de « La musique, tremplin pour une mutation urbaine, le miracle de la favela de Candeal ».
- Vendredi 09 mars 2018 à 12h30 dans le Grand Auditorium une projection permet de visionner « Hibridos, les esprits du Brésil » de Priscilla Telmon et Vincent Moon. Un voyage musical et ethnographique à travers les cérémonies sacrées et leur diversité. Des Courts-métrages sans commentaires ni autre voix et chants que ceux de l’accomplissement du rite.
- Vendredi 09 mars 2018 à 16h dans le Grand Auditorium est proposée une masterclass gratuite intitulée « Les rythmes du Candomblé Ketu » avec Iuri Passos, maître tambour du terreiro Gautois de Bahia qui présente les origines des rythmes du Candomblé originaire des peuples Nagôs, Yorubas, Bantos et Daomé. Leur polyrythmie est présente dans différents courants de la musique brésilienne, comme la Samba de Roda.
- Samedi 10 mars 2018 à 10h30 dans le Petit Auditorium se tient une masterclass gratuite consacrée à la guitare dans l’univers des rythmiques afro-bahianaises avec Gerson Silva, directeur de l’école des percussions Pracatum, quartier de Candeal, Salvador de Bahia. A partir des origines des rythmes afro-bahianais et brésiliens le musicien et pédagogue Gerson Silva analyse les transformations musicales de ces rythmes et propose une méthodologie d’arrangement de cette musique pour les guitares. Cet atelier est ouvert uniquement aux personnes ayant une pratique instrumentale confirmée.
- Samedi 10 mars 2018 à 11h30 se déroule un atelier gratuit de pratique des rythmes du Candomblé Ketu animé par Iuri Passos, maître tambour du terreiro Gautois de Bahia. Il anime un atelier de pratique pour découvrir et approfondir les différents rythmes et techniques des percussions du Candomblé. Cet atelier est ouvert uniquement aux personnes ayant une pratique instrumentale confirmée ; les percussions sont mises à disposition par le musée.
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