Message de fraternité et musique flamboyante
Femi Kuti, fils de Fela Kuti, présente son dixième album. “One People One World” sort le 23 Février 2018. Le leader perpétue la tradition de l’Afrobeat et dispense un message d’espoir et de réconciliation mais son propos engage au combat. Un cri musical pour une Afrique unie et universelle.
Femi Kuti a enregistré “One People, One World” (Partisan/ Knitting Factory) en grande partie à Lagos au Nigeria avec son groupe Positive Force. Son fils Omorinmade Anikulapo - Kuti a contribué à de nombreuses chansons. En revenant aux racines africaines de la musique le leader trace plus profond encore le sillon de l’Afrobeat dont il enrichi la syntaxe.
En effet, aux éléments essentiels de l’Afrobeat créé par Fela Kuti dans les années 70, musique traditionnelle du Niger, jazz et funk, Femi Kuti rajoute une pincée de reggae, des notes de highlife, un brin de soul, une touche de R & B, d’autres saveurs africaines et des effluves caribéennes et afro-américaines qui ajoutent de la profondeur et de la complexité aux arrangements mais surtout au-dessus de tout cela triomphe le son caractéristique de Femi Kuti.
C’est au Nigéria, dans les murs du Shrine, construit en souvenir de son père, qu’il fait vivre et évoluer sa musique en se confrontant toutes les semaines aux réactions de ses fans.
Porte-parole de l’UNICEF pour la défense des Droits des Enfants et défenseur de l’éducation comme arme contre la corruption et l’oppression, Femi Kuti demeure un leader reconnu qui inspire les Africains pour résister contre la corruption et le pouvoir de l’argent et aspirer ensemble à l’unité et à l’égalité pour tous.
“Quand vous regardez ce qui se passe en Afrique, en Europe et en Amérique, il est important de garder le rêve de l’unité en vie.” Femi Kuti

Femi Kuti© Optimus Dammy
One People, One World résonne comme un plaidoyer pour l’unité mondiale, avec un appel et une réponse entre la section de cuivres et la voix sincère de Femi Kuti. La guitare soukous ondulante d’Awomolo Opeyemi, la ligne de basse reggae d’Andrew Aghedo et la batterie crépitante d’Ayodele Alaba subliment ce titre.
L’album ouvre avec Africa Will be Great Again où la syncope issue de la Caraïbe et la mélodie venue d’Afrique font bon ménage. L’orgue déchirant du leader, les cuivres jubilants, la basse lancinante, la guitare entêtante stimulent la voix puissante qui s’élève pour dénoncer la corruption au-dessus du rythme obsédant des percussions qui mènent la danse
On aime le contraste entre Evil People qui transpire de l’énergie rutilante des cuivres et la « quasi » ballade The Way Our Lives Go teintée de R&B où le chœur des voix s’élève pour répondre à la prière formulée à voix douce par Femi Kuti en faveur de la paix.
Corruption Na Stealing émeut par sa rythmique obsédante déchirée par les riffs des cuivres, les pleurs de l’orgue et les chœurs qui reprennent le titre de la chanson en écho au chant désespéré du leader.
Sur Na Their Way Be That la mélodie du saxophone du leader s’élève d’abord au-dessus du riff de la guitare congolaise et des percussions avant que les cuivres n’entrainent le morceau dans une danse ondulante menée par la voix de Femi Kuti et les chœurs flottant sur le tempo lancinant jusqu’au retour de la lamentation du saxophone.
“One People One World” engage à la paix, la réconciliation et la fraternité sans pour autant abandonner la dimension combative du discours. Rutilante d’énergie la musique enivrante est portée par les riffs puissants des cuivres, la prière de l’orgue soul, les lignes hypnotiques de la guitare soukous, les chœurs puissants, la ligne de basse obsédante et surtout la voix du leader et celles de ses instruments aux mélodies incandescentes.

Claude Tchamitchian présente « Vortice »
Avec son nouvel album « Vortice », le contrebassiste et compositeur, Claude Tchamitchian invite à le suivre dans une grande valse foraine colorée. Un tourbillon musical vertigineux comme un cirque imaginaire avec ses manèges, ses chevaux, ses marionnettes, ses jongleurs. L’oreille plonge dans les souvenirs d’enfance du musicien, sur une route étoilée où se téléscopent joie et nostalgie

Matteo Pastorino présente « LightSide »
Avec « LightSide », le clarinettiste Matteo Pastorino invite à un voyage musical au cœur de la lumière méditerranéenne. Le musicien propose un répertoire original conçu pour cette formation instrumentale singulière. Soutenue par le piano de Domenico Sanna et la batterie d’Armando Luongo, la clarinette basse du leader dialogue avec la basse semi-acoustique de Dario Deidda. Un album poétique, sensible et lumineux.

« Twenties » par The Hookup
Avec « Twenties », le groupe The Hookup explore l’idée d’un pont entre les années 1920 et les années 2020. Irrigué d’énergie, l’album séduit par les prestations inventives de Géraldine Laurent, François et Louis Moutin et Noé Huchard. Quatorze morceaux choisis parmi les standards des années 1920 sont réinterprétés par ces quatre musiciens français issus de générations différentes. Un pied dans le passé, un pied dans l’avenir… une belle réussite musicale.