Un univers pluriel sans frontière
Auteur, compositeur et interprète, le brésilien Vitto Meirelles revient en 2017 avec « Vem Rei ». Les rythmes croisent les mots et les mélodies sur un album aux sonorités colorées et chaleureuses.
Le carioca Vitto Meirelles invite quelques-uns des artistes qu’il a côtoyés à se joindre à lui sur son nouvel album « Vem Rei » (10h10/Sony Music Entetainment) sorti le 24 avril 2017. Ainsi, on écoute entre autres, Gilberto Gil et Agnès Jaoui au chant, Vincent Segal au violoncelle, Arto Lindsay et Sébastien Martel à la guitare.
Vitto Meirelles a écrit et composé treize titres inspirés de la vie quotidienne mais aussi de la situation sociale et politique au Brésil. Il a conçu tous les arrangements de l’album où se télescopent rythmes et sonorités variées. Ainsi le chanteur promène sans transition sa douce voix entre rock, pop, jazz, bossa, reggae et samba.
Veim Rei, le morceau éponyme de l’album évoque la vision que Vitto Mereilles a de Mickaël Jackson. Composé le jour de la mort du chanteur, le titre un peu bruitiste fait résonner un climat mélancolique et énigmatique. On aime Preto e Branca qui évoque le racisme encore très présent au Brésil. Une histoire d’amour impossible entre un homme noir et une femme blanche chantée sur un rythme doux mais plein d’amertume.
On se laisse porter par le balancement du Reggae do João qui rend hommage au grand maître de la bossa nova, João Gilberto. Chanté en duo avec Gilberto Gil, le titre développe une douceur extrême sur une rythmique alanguie. Les sons contrastés du violoncelle de Vincent Segal et de la guitare électrique de Seb Martel ne sont pas sans rappeler les couleurs acidulées de la pochette.
Si l’on émet quelque réserves quant au duo Notre Vie interprété en Français par Vitto Mereiles et Agnès Jaoui pour une tonalité un peu trop pop voire même presque mièvre, on retient par contre le dernier titre de l’album, Dias e Dias. Sur ce morceau, le violoncelle de Segal sublime la voix du chanteur qui explore avec aisance une tessiture très large allant des aigus voilés aux graves baignés de tendresse.
« Veim Rei ». Un album où tous les rythmes se croisent. Des couleurs nuancées. Des sonorités très actuelles. Le piquant d’un bonbon acidulé et la douceur d’un fruit bien mûr. Vitto Meirelles manie avec aisance l’art des contrastes.

Jazz Campus en Clunisois 2025 – Trio ETE
Pour la cinquième et dernière soirée au Théâtre les Arts de Cluny, le superbe Jazz Campus en Clunisois 2025 invite Andy Emler à la tête de son trio ETE. Pour son nouveau projet, « There is another way », le pianiste et compositeur réunit autour de lui le contrebassiste Claude Tchamitchian et le batteur Éric Échampard. Trois complices inspirés au service d’un univers musical en expansion. Trois musiciens inspirés, une musique en expansion.

Jazz Campus en Clunisois 2025 – Francesca Han – Lisa Cat-Berro
Pour son cinquième soir sur la scène du Théâtre les Arts de Cluny, c’est un double plateau que propose Jazz Campus en Clunisois 2025. Après le concert solo de la pianiste coréenne Francesca Han, la saxophoniste Lisa Cat‐Berro, à la tête de son quintet, présente son programme « Good Days‐Bad days ». Une soirée en deux temps où le tumulte succède à l’élégance.

Jazz Campus en Clunisois 2025 – Six Migrant Pieces
Pour sa cinquième soirée au Théâtre Les Arts de Cluny, Jazz Campus en Clunisois accueille le projet de Christophe Monniot, Six Migrant Pieces. Entouré de cinq musiciens et de Sylvie Gasteau, le compositeur et saxophoniste présente une ode à l’humanité et la bienveillance. Chaque membre du groupe a une histoire personnelle inscrite dans la migration. Véritable manifeste poético-politico-musical, le programme de la soirée résonne avec l’actualité et engage au respect de la différence. Un grand moment du festival… la fièvre monte à « Cluny City » !