Au piano, Norah Jones flirte avec le jazz
Sur le Label Blue Note records, la chanteuse Norah Jones renoue avec le clavier de son piano et teinte de jazz l’univers de son album « Day Breaks ». L’amour et le contexte socio-politique s’invitent dans une atmosphère plutôt sépia.
« Day Breaks ». Douze chansons. Des grands noms du jazz invités en studio, le saxophoniste Wayne Shorter, l’organiste Dr Lonnie Smith et le batteur Brian Blade. Deux standards de jazz, Peace du pianiste Horace Silver et Fleurette Africaine de Duke Ellington. Neuf compositions originales. Une reprise de Neil Young, Don’n be denied.
Comme déjà annoncé dans l’article du mois d’août avec l’écoute du morceau Carry On, Norah Jones revient quelque peu au monde du jazz. Pour ce retour annoncé à ses racines, la fille de Ravi Shankar s’est bien entourée. En effet, aux crédits de l’album, on trouve le batteur Brian Blade, déjà présent sur le premier disque de la chanteuse. Il assure une assise rythmique solide. Le bassiste John Patitucci et le légendaire saxophoniste Wayne Shorter, le rejoignent sur quelques titres.
C’est vraiment avec grand plaisir qu’on écoute le solo de Wayne Shorter au saxophone soprano sur Peace, le titre d’Horace Silver. Sur la fameuse composition de Duke Ellington, Fleurette Africaine, Norah Jones se contente de fredonner la mélodie sur la dernière plage de l’album. Sa méditation est soutenue alors par une improvisation apaisée de Wayne Shorter. On ne pouvait rêver meilleure chanson pour terminer l’album
.
Sur deux titres, Norah Jones est accompagnée du batteur Karriem Riggins, du bassiste Vicente Archer et d’une section de cuivres composée du trompettiste Dave Guy, du tromboniste J. Walter Hawkes et du saxophoniste ténor Leon Michels. Avec cette formation, l’atmosphère tricote du côté des musiques folk et country teintées d’accents soul. On oublie vite Once I had a laugh plutôt délayé pour préférer la reprise du titre de Neil Young Don’t be denied plus vibrant. Sans doute la chanteuse est-elle nostalgique de l’époque où elle chantait ce titre avec son girl-band « Puss N Boots » durant les premières parties des concerts de Neil Young.
Norah Jones a écrit ou co-écrit neuf des pistes de l’album avec Sarah Oda. De la collaboration des deux femmes est issu le titre It’s a wonderful time for love qui balance sur un tempo très swing et que Norah Jones interprète en trio. La ballade Tragedy fait aussi partie de ces compositions à quatre mains. L’orgue colore le morceau d’accents soul-bluesy et contraste par sa légèreté avec le titre précédent.
L’organiste Dr Lonnie Smith est aussi présent sur Burn, une mélopée au climat sombre. Après les titres enregistrés avec Wayne Shorter, Brian Blade et John Patitucci, une des plus belles réussites de l’album est sans doute la chanson la plus rythmée, Flipside où l’orgue se mêle à la ligne de basse jouée par la pianiste. Sur ce thème, le chant de Norah Jones s’élève jusqu’à devenir un cri libérateur. On aime cette énergie dont l’album manque un peu. Au son de ce morceau on fait aussi le lien avec les écoutes musicales qui ont inspiré la chanteuse, les albums de soul jazz des années 60, les trios avec orgue et surtout l’album « Compared to What » de Les McCann. La filiation est saisissante.
Ainsi, avec « Day Breaks », le Label Blue Note mêle les grandes légendes de son passé avec une artiste d’aujourd’hui dont il n’est pas exclut qu’elle fasse aussi partie de l’avenir du label.
A noter sur l’agenda des concerts de cette fin d’année la première date de la tournée française de Norah Jones qui sera à Lyon le 11 novembre à 20h, à l’Amphithéâtre 3000 de la Cité Internationale.
Tom Bourgeois signe « Lili »
Avec « Lili », Tom Bourgeois rend un hommage sensible et poétique à la compositrice Lili Boulanger. A la tête de son quartet, et avec ses invités, Vincent Courtois et Veronika Harcsa, le clarinettiste, saxophoniste et compositeur tisse des instants musicaux chargés d’émotion et de lyrisme L’album distille un jazz de chambre, véritable délice de délicatesse et de douceur.
« African Rhapsody » de Leïla Olivesi
Avec son nouvel album « African Rhapsody », la pianiste Leïla Olivesi rend un hommage solaire à l’Afrique de ses origines. Cet opus confirme les talents de la compositrice. Un puissant chant d’amour inspiré par les plus grandes pages de la poésie de la négritude (Senghor, Césaire). Un monde imaginaire comme un voyage lyrique et coloré.Avec son nouvel album « African Rhapsody », la pianiste Leïla Olivesi rend un hommage solaire à l’Afrique de ses origines. Cet opus confirme les talents de la compositrice. Un puissant chant d’amour inspiré par les plus grandes pages de la poésie de la négritude (Senghor, Césaire). Un monde imaginaire comme un voyage lyrique et coloré.
« Songbook », le premier album vocal de Kenny Barron
Alliance entre tradition et modernité Le pianiste Kenny Barron signe « Songbook », son tout premier album entièrement vocal. Entouré du contrebassiste Kiyoshi Kitagawa et du batteur Johnathan Blake, le grand maître du piano mobilise un casting vocal impressionnant...
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