Allégresse vocale entre folk et jazz
Le 16 août 2025, Jazz Campus en Clunisois ouvre à 20h30 avec J.U.NE - Joy UnderNEath, une création de Célia Forestier que Didier Levallet qualifie « d’instrumentiste vocale ». Pour cette première soirée, le festival investit la scène du Farinier de l’Abbaye et le concert affiche complet. Au programme… allégresse vocale entre folk et jazz.
Comme l’a annoncé Didier Levallet, Jazz Campus en Clunisois 2025 fait la part belle aux voix en mettant l’instrument premier au cœur de sa programmation. Dès la première soirée, le festival réunit sur la scène du Farinier de l’Abbaye rien moins que quatre voix, celles de Célia Forestier, du guitariste Pierre Tereygeol, du mandoliniste Arthur Henn et du contrebassiste Nicolas Jacobée.
En effet, les quatre musiciens participent à la dimension chorale du projet de la leadeuse, guitariste et chanteuse Célia Forestier. Pour elle, sa création J.U.NE - Joy UnderNEath « incarne l’idée d’une joie cachée, une lumière douce qui persiste même dans l’obscurité. Comme une renaissance, une éclaircie après la pluie, une acceptation des états d’âme, des peurs, mais aussi de la beauté ».
Rôdé au printemps 2025 durant le D’Jazz Nevers Festival, le projet J.U.NE - Joy UnderNEath » de Célia Forestier propose un répertoire original de chansons teintées de folk et sous-tendues de jazz. Les cordes des quatre improvisateurs équilibristes s’entremêlent au fil de “chansons à surprise”.
- Arthur Henn
- Nicolas Jacobée
- Pierre Tereygeol
Au fil du répertoire, les morceaux alternent entre français et anglais. Parties vocales et chorus instrumentaux se croisent. Structures musicales complexes, séquences rythmiques variées, ambiances contrastées où se succèdent tension et légèreté, véhémence et douceur. La mandoline égrène ses notes comme des gouttes d’eau, la voix claire de la chanteuse élabore des broderies délicates, les échanges fusent de toute part, les instruments se répondent et rivalisent d’originalité, la contrebasse stimule les chorus de guitare.
Après Queens, un hommage aux femmes et une chanson de marin, se succèdent entre drame et joie sept morceaux qui réfère aux rêves d’une petite fille, questionne quant à la nécessité de se cacher, se demande s’il pleut sur la lune. Season of Crows évoque « ces moments qu’on a vécus où l’on est un peu sonné et où l’on essaie de s’en sortir mais la joie est sous-jacente, même dans les pires moments ».
Célia Forestier invite la saxophoniste Camille Maussion et le violoncelliste Bruno Ducret (tous deux animateurs de stage) à les rejoindre sur scène, remercie Didier Levallet de sa confiance et invite le public à soutenir ce « super festival ».
Le public réserve une standing ovation au dernier morceau joué en sextet et Célia Forestier propose de finir avec la reprise d’un morceau déjà interprété en quartet. La soirée se termine avec des applaudissements nourris et des mines ravies.

« India », le voyage enchanteur de Louis Sclavis
Figure emblématique de la musique improvisée française et européenne, le clarinettiste, saxophoniste et compositeur Louis Sclavis présente « India », son troisième album chez YOLK. Enregistré en quintet, cet opus embarque l’oreille dans un voyage enchanteur. Une aventure musicale onirique et lyrique… l’évocation d’une Inde rêvée à partir de souvenirs de voyages.

Jazz Campus en Clunisois 2025 – Trio ETE
Pour la cinquième et dernière soirée au Théâtre les Arts de Cluny, le superbe Jazz Campus en Clunisois 2025 invite Andy Emler à la tête de son trio ETE. Pour son nouveau projet, « There is another way », le pianiste et compositeur réunit autour de lui le contrebassiste Claude Tchamitchian et le batteur Éric Échampard. Trois complices inspirés au service d’un univers musical en expansion. Trois musiciens inspirés, une musique en expansion.

Jazz Campus en Clunisois 2025 – Francesca Han – Lisa Cat-Berro
Pour son cinquième soir sur la scène du Théâtre les Arts de Cluny, c’est un double plateau que propose Jazz Campus en Clunisois 2025. Après le concert solo de la pianiste coréenne Francesca Han, la saxophoniste Lisa Cat‐Berro, à la tête de son quintet, présente son programme « Good Days‐Bad days ». Une soirée en deux temps où le tumulte succède à l’élégance.