Déambulation musicale colorée
Le trio Dreisam revient avec « Upstream », son deuxième album enregistré aux Studios la Buissonne. Toujours sous-tendues par un lyrisme devenu marque de fabrique du groupe, les ambiances aériennes se font turbulentes ou audacieuses. Le trio fait évoluer sa musique avec un brin d’électricité mais conserve son identité. Une déambulation musicale dans des paysages aux couleurs intenses.
Depuis sa création, le trio germano-franco-brésilien Dreisam s’est forgé une identité et a obtenu un succès confirmé au fil des concerts et des années.
Après « Source » (Diapason/Absilone), un premier album paru en 2014, Dreisam est retourné aux Studios la Buissonne pour enregistrer son deuxième opus. « Upstream » (Jinrikisha Production/Inouïe Distribution) est annoncé pour le 05 avril 2019.
Le trio Dreisam
Fondé en 2011, Dreisam réunit la saxophoniste Nora Kamm, le pianiste Camille Thouvenot et le batteur Zaza Desiderio, trois lyonnais d’adoption qui mènent par ailleurs d’autres projets personnels.
Issu d’horizons géographiques variés, le trio nourrit son inspiration des différentes cultures musicales dont les musiciens sont issus. Cette richesse contribue sans doute à fonder l’identité du groupe. Une autre clef de la singularité de Dreisam réside dans un répertoire constitué à parts égales de compositions de chacun des artistes.
En géométrie on parlerait de triangle équilatéral. En jazz on serait tenté d’utiliser le néologisme équitrio pour évoquer l’équilibre qui caractérise Dreisam tant au niveau des compositions, que de la construction et de l’expression musicales.
L’album « Upstream »
Enregistré, mixé et mastérisé entre mai et juillet 2018 aux studios la Buissonne par Gérard de Haro, l’album « Upstream » s’inscrit dans la continuité de « Source »… comme une déambulation musicale dans des paysages familiers dont les couleurs renouvelées stimulent l’écoute.
Sur l« Upstream« , l’osmose musicale qui unit les trois musiciens de Dreisam ne se dément pas. Les thèmes s’enchaînent comme de tendres mélodies que l’on mémorise aisément. Toujours habitées par un lyrisme omniprésent, les couleurs des musiques évoluent. Nouveauté, le climat acoustique s’étoffe par l’ajout d’un clavier de basse ou d’un orgue qui complètent le registre expressif du pianiste dont l’âme de contrebassiste ressurgit.
Toujours fluide et souvent lyrique, le piano chevauche les rythmes nuancés que distille la batterie dont la palette sonore ne cesse de s’enrichir. Alto ou soprano, le saxophone libère des cascades de notes exaltées ou un souffle caressant.
Au fil des douze plages de « Upstream » on se laisse porter sur les ailes d’une musique aux couleurs nuancées. Avec Dreisam, on déambule dans un univers onirique propice à une rêverie que traverse une pulsion vitale infinie.
Impressions musicales
Le saxophone alto batifole au gré des chemins champêtres de Chasse aux papillons. L’oreille quitte cette atmosphère bucolique pour pénétrer dans le monde plus frénétique d’une ode For Michel. Le saxophone alto ouvre ensuite A voir, une procession musicale dont la mélodie entêtante prend les allures d’un hymne à la vie.
Le motif répétitif de Kepler stimule l’alto dont le chorus énergique galvanise la musique propulsée par une batterie tumultueuse. Jouée en suspension Ma Méditation met en valeur la sonorité lyrique et aérienne du soprano porté par les spirales rythmiques délicates de la batterie et par le piano réflexif.
Bien arrivé met en lumière le chant exalté de l’alto et le solo pastoral du piano. L’écriture complexe de Kouclamou sied au piano dont le chorus déborde d’inspiration et stimule ensuite l’éloquence du saxophone. Sur Dona Nilva, on se laisse captiver par le charme du soprano voltigeur qui n’en finit pas de butiner les notes comme un colibri délicat.
Le phrasé syncopé et les brisures de Leto Oro transportent dans un univers différent. La ligne de basse et la batterie tressent un filet au-dessus duquel l’alto ascensionnel et le piano lyrique se croisent. Valse au Carré résonne comme une pièce qui muse entre classique et escapade insolente au pays des rythmes décalés.
Procissão résonne comme une oraison porteuse d’espérance. La prière de l’alto s’envole au-dessus de la batterie qui porte le morceau de bout en bout. Pour terminer l’album, l’incisif alto se projette sur Lazy Ladie dont le groove funky doit autant à l’orgue qu’à une batterie endiablée.
Pour découvrir live la musique de « Upstream », rendez-vous ICI pour consulter la liste des concerts à venir de Dreisam.

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