Un rêve étrange et élégant
Le 06 octobre 2017, l’album « Sea Song(e)s » présente le projet mené par Bruno Tocanne. Sur l’opus, le batteur explore les univers de Sea Song, morceau phare de l’album « Rock Bottom » de Robert Wyatt. Une immersion dans un monde magique et envoûtant.
Habité depuis longtemps par le disque « Rock Bottom » œuvre emblématique de Robert Wyatt sorti en 1974 et hanté par Sea Song, le morceau phare de l’album, le batteur Bruno Tocanne du réseau imuZZic a souhaité explorer l’univers de cette chanson et le projeter plus de quarante ans après dans le monde de 2017.

Photo PIDZ
Pour réaliser son projet Bruno Tocanne fait appel à la pianiste/compositrice Sophia Domancich avec laquelle il a enregistré son premier disque « Funerals ». Pour la voix, il s’est tourné vers Antoine Läng récemment impliqué dans le projet « Over The Hills », relecture de l’opéra de Carla Bley, « Escalator Over The Hill ».
Quand on connait l’intérêt de Robert Wyatt pour la trompette et par ailleurs la proximité musicale de Bruno Tocanne avec le trompettiste/bugliste Rémi Gaudillat, l’on comprend que ce dernier soit aussi impliqué dans cette aventure.
Proches de l’univers du jazz et des musiques improvisées et animés par une envie commune de s’approprier collectivement Sea Song, les quatre musiciens ont réalisé un album étrange et élégant, « Sea Song(e)s » (Cristal Records/Sony Music Entertainment) dont la sortie est annoncée pour le 06 octobre 2017.
Un répertoire de neuf titres dont huit compositions originales des musiciens et la participation de Marcel Kanche qui a écrit trois textes et une version dépouillée de Sea Song en toute fin d’album alors que le titre ouvrait le disque « Rock Bottom ».
« Sea Song(e)s », des atmosphères oniriques et romantiques. Un monde très proche et pourtant très distancié de celui à qui il rend hommage. Immersion entre rêve réel et réalité rêvée.
Comme l’écrivent Bruno Tocanne et Sophia Domancich, Robert Wyatt a été une “source inépuisable d’émotion et d’inspiration” pour les artistes impliqués dans le projet. Ensemble, les quatre musiciens sont parvenus à créer un monde musical dont l’esprit est proche de celui de Wyatt même si le projet prend ses distances avec son point originel. De la singularité de Wyatt émerge une autre singularité, celle de « Sea Song(e)s » avec ses ambiances et ses variations. Un projet collectif réussi.
Point d’urgence. La musique prend le temps de se poser, elle respire malgré la désespérance surprenante de I danced. Mis en musique par Sophia Domancich, le magnifique poème de John Greaves, Back where we began, est porté par la voix d’Antoine Läng et sa maîtrise des effets électroniques. Ressac est plus immobile que le sable sur lequel la mer vient se briser avant de repartir.
Cette suite minimaliste possède une magie qui confine presque à l’envoutement… « Sea Song(e)s », un rêve étrange émergé des éthers nocturnes et des flots d’écume, une élégante sculpture onirique qui fait oublier (ou presque) ce dans quoi elle s’origine… plus wyattien que Wyatt.

Claude Tchamitchian présente « Vortice »
Avec son nouvel album « Vortice », le contrebassiste et compositeur, Claude Tchamitchian invite à le suivre dans une grande valse foraine colorée. Un tourbillon musical vertigineux comme un cirque imaginaire avec ses manèges, ses chevaux, ses marionnettes, ses jongleurs. L’oreille plonge dans les souvenirs d’enfance du musicien, sur une route étoilée où se téléscopent joie et nostalgie

Matteo Pastorino présente « LightSide »
Avec « LightSide », le clarinettiste Matteo Pastorino invite à un voyage musical au cœur de la lumière méditerranéenne. Le musicien propose un répertoire original conçu pour cette formation instrumentale singulière. Soutenue par le piano de Domenico Sanna et la batterie d’Armando Luongo, la clarinette basse du leader dialogue avec la basse semi-acoustique de Dario Deidda. Un album poétique, sensible et lumineux.

« Twenties » par The Hookup
Avec « Twenties », le groupe The Hookup explore l’idée d’un pont entre les années 1920 et les années 2020. Irrigué d’énergie, l’album séduit par les prestations inventives de Géraldine Laurent, François et Louis Moutin et Noé Huchard. Quatorze morceaux choisis parmi les standards des années 1920 sont réinterprétés par ces quatre musiciens français issus de générations différentes. Un pied dans le passé, un pied dans l’avenir… une belle réussite musicale.