Géraldine Laurent – « Mini Mémo »

Géraldine Laurent – « Mini Mémo »

Altiste au jeu lyrique et incandescent

Géraldine Laurent

Née en 1975 à Niort

Depuis 1999, la saxophoniste alto Géraldine Laurent fait entendre sa voix incandescente dans l’univers du jazz. Sa musique est irriguée des influences de grands maîtres du jazz parmi lesquels figurent entre autres Eric Dolphy, John Coltrane, Charlie Parker et Gigi Gryce. Au fil des ans, sa forte personnalité musicale marquée par ses improvisations flamboyantes, lui a permis de s’imposer dans un monde dominé par les hommes. Reconnue par les professionnels, elle a par ailleurs conquis les publics et déclenche à chacun de ses concerts des tonnerres d’applaudissements.

 

Géraldine Laurent commence le saxophone à l’âge de 13 ans après avoir débuté puis délaisse les études de piano classique. Elle étudie ensuite le jazz puis, en 1999 s’installe à Paris où elle se fait connaître  en jouant entre autres avec Charles Bellonzi.

Entre 2003 et 2004, sensible à d’autres arts elle s’ implique dans des projets en danse contemporaine avec la Cie ”Ballets Atlantiques Régine Chopinot ».

En 2006, son talent lui vaut d’être repérée et elle reçoit le Django d’Or dans la catégorie « Nouveau Talent ».

2007 et 2010 : deux albums en leader

Géraldine Laurent, pochette de l'album Time Out Trio Géraldine Laurent, pochette de l'album Around GigiAprès avoir formé fond le Time Out Trio avec Yoni Zelnik (contrebasse) et Laurent Bataille (batterie), elle signe chez Dreyfus Jazz chez qui elle grave « Time Out Trio » en 2007.

C’est ensuite en 2010, sous le même label qu’elle publie « Around Gigi », en hommage à Gigi Gryce, saxophoniste alto, figure majeure des références musicales de Géraldine Laurent.

2015 : troisième album en leader

Géraledine Laurent, pochette de l'album Looking For ParkerAprès 2011, la saxophoniste enregistre avec le batteur Jacques Mahieux puis avec le trio Codjia-Laurent-Marguet, elle enregistre « Looking for Parker » (Beejazz) en hommage à Charlie Parker, un autre de ses maîtres.

Elle continue à se produire en sidewoman auprès de nombreux musiciens parmi lesquels  Aldo Romano et Henri Texier avec lesquels elle a enregistré « Complete communion to Don Cherry », Médéric Collignon, Pierrick Pedron, Ira Coleman, Billy Drumond, Laurent de Wilde, Airelle Besson et bien d’autres encore.

Géraldine Laurent, pochette de l'album At Work2015 voit la sortie de « At Work » (Gazebo/L’autre distribution) son troisième album en leader qu’elle grave sous le label de Laurent de Wilde avec Paul Lay au piano, Yoni Zelnik à la contrebasse et Donald Kontomanou à la batterie.

Le disque reçoit le Grand Prix du Jazz de l’Académie Charles Cros. Il est aussi récompensé du prix du disque Français de l’Académie du jazz.

De 2016 à 2019

Durant ces années, elle participe à l’album « Quand on s’aime » de Terez Montcalm et à « Premier Rendez-vous », celui de René Urtreger et de l’écrivaine Agnès Desarthe. Elle enregistre et tourne aussi avec le projet « La chose commune » avec Emmanuel Bex, David Lescot, Elise Caron, Simon Goubert et Mike Ladd. Depuis 2017 elle a été appelée à se produire au sein du Lady quartet de Rhoda Scott et a d’ailleurs participé à l’enregistrement de l’album « We Free Queens » (Sunset Records).

Elle continue par ailleurs à partager les scènes avec nombres de musiciens d’ici et d’ailleurs parmi lesquels on peut citer François et Louis Moutin, Daniel Humair, Émile Parisien, Thomas de Pourquery, Antonio Farao, Mike Stern, Lenny White, Joe Lovano. Elle se produit aussi avec des comédiens et écrivains tels François Marthouret, Amira Casar et Noëlle Châtelet pour des lectures improvisées.

Elle continue par ailleurs à tourner et à travailler avec son quartet « At Work » qui devient ainsi un véritable atelier de création, à moins qu’il faille écrire atelier de cuisine (!) au regard de l’album qui va découler du travail commun des quatre artistes.

2019 : quatrième album en leader

couverture de l'album Cooking de Géraldine LaurentEn 2019, Géraldine Laurent sort « Cooking ». Sur ce quatrième opus gravé en leader. on retrouve aux fourneaux la cheffe Géraldine Laurent et la brigade complice déjà présente à ses côté sur « At Work ».

Avec la saxophoniste, le pianiste Paul Laye, le contrebassiste Yoni Zelnik et le batteur Donald Kontomanou proposent un menu de onze plats d’une teneur classique revisitée de modernité.

Hommage au disque « Cookin' » (1956) de Miles Davis, l’album intitulé « Cooking » et produit par Laurent de Wilde a été enregistré au Studio Ferber par Dominique Poutet aka Dume assisté par Matthieu Lefèvre.

La saxophoniste au jeu toujours lyrique et bouillonnant a mitonné sur « Cooking » un menu musical qui comble les oreilles et déclenche un appétit inextinguible avec l’envie de l’écouter encore et encore… en attendant le prochain.

« Mères Océans » de Christophe Panzani

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Mario Stantchev – « Mini Mémo »

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Une vie musicale riche et diversifiée

Mario Stantchev

Né en 1948 à Sofia (Bulgarie)

De la Bulgarie à la France, la carrière du pianiste Mario Stantchev se distingue par son intensité et ses développements variés. A l’origine de la création du Conservatoire National de Région de Lyon, il a partagé sa vie entre pédagogie et concerts. Avide de rencontres humaines, doté de curiosité et d’une grande ouverture d’esprit, il a ouvert sa musique à de nombreuses esthétiques. Une vie musicale diversifiée entre classique et jazz avec des escapades du côté des musiques contemporaine et ethnique.

De 1948 à 1979, en Bulgarie

Le pianiste Mario Stantchev a grandi à Sofia où il est né en 1948 en Bulgarie dans une famille de musiciens entre son père Tinko, pianiste classique et sa mère Micheline, chanteuse lyrique. Il suit un enseignement classique de haut niveau avec Anna Ilievska et obtient le premier prix au Conservatoire National de Sofia.

A l’âge de 15 ans il découvre le jazz à travers le pianiste Thelonious Monk à la suite de quoi il forme son premier quartet puis, au milieu des années 70, intègre le Simeon Shterev Quartet où il remplace son fondateur, Milcho Leviev qui a quitté la Bulgarie pour rejoindre les USA en 1970. Mario Stantchev pratiquait alors un jazz entre tradition bulgare et jazz moderne. Ses prestations aux festivals de Sofia entre 1977 et 1979 sont couronnées de succès

De 1980 à 1994, nouvelle carrière en France et en Europe

En 1980 il est invité par le Festival Nancy Jazz Pulsations auquel il ne peut se rendre, empêché par le gouvernement bulgare de l’époque qui lui interdit de quitter le pays. Il décide alors de s’enfuir et de quitter la Bulgarie avec un faux passeport pour rejoindre sa mère française qui vivait à Nancy où elle chantait à l’Opéra. Il ne reverra pas son père décédé avant l’effondrement du mur de Berlin.

Mario Stantchev arrive à Lyon où il s’installe en 1982. Il se fait remarquer sur les scènes de la ville et gagne le premier prix du Concours International de la ville de Lyon. Repéré, il est invité à jouer le 11 juillet 1985 sur la scène du Théâtre Antique de Jazz à Vienne où il aura par la suite l’occasion de rejouer le 01 juillet 2005.

Parallèlement à sa carrière de musicien, il enseigne le piano au Conservatoire National de Région de Lyon où, en 1984, il fonde le département « Jazz et Musiques contemporaines » où il exercera une activité pédagogique pendant 30 ans. De sa classe sortiront de nombreux pianistes parmi lesquels Franck Avitabile, Laurent Assoulen, Olivier Truchot, Camille Thouvenot et bien d’autres qui ont depuis fait leurs preuves. Il enseigne aussi à Metz et à l’IMFP de Salon-de-Provence et publie trois méthodes originales sur le jazz en collaboration avec Armand Reynaud. Invité par le saxophoniste Dave Liebman, il animera des master class à la New School de New-York.

En 1984, il enregistre son premier album sous son nom en France, « Un certain Parfum » (Instant Présent) sorti en 1985 avec à ses côtés rien moins que Daniel Humair (batterie) et Mike Richmond (contrebasse).

Au fil des années Mario Stantchev mène une vie intense. Il fait coexister avec bonheur une carrière de pédagogue, de compositeur et d’instrumentiste où il concilie musique classique, jazz et de nombreuses autres expressions musicales vers lesquelles le porte sa curiosité. Il en résulte de nombreuses rencontres entre les années 80 et 90 qui le font se produire en trio avec Riccardo Del Fra et Peter Gritz, en quartet avec Daniel Humair, Riccardo Del Fra et Enrico Rava. Il forme aussi « Mario Stantchev Quartet » avec Laurent Blumenthal, Gil Lachenal et Alain Dumont et une formation peu conventionnelle « Ayodhya », axé sur les musiques traditionnelles de Bulgarie qui réunit piano acoustique, guitare acoustique, saxophone soprano et nombreuses percussions classiques et traditionnelles. En 1997 il joue en duo avec le guitariste Michel Perez avec lequel il enregistre l’album « Duo » (Dymusic).

Durant cette même période, Mario Stantchev répond à des commandes de musique et de créations pour des ensembles de musique contemporaine parmi lesquels 2e2m de Paul Méfano et Claude Ballif et l’Ensemble Intervalles avec le trio de voix féminines corses Donninsulana.

Après 1989 et la chute du mur de Berlin, Mario Stantchev a l’occasion de retourner en Bulgarie où depuis, il joue régulièrement.

Entre 1994 et 2007

couverture de l'album Kaleidoscope de Mario StanchevEn 1996 suite à plusieurs sessions d’enregistrements sous l’égide de l’AIMRA et avec la collaboration de François Lubrano et Jacques Helmus, entre Paris et New-York est gravé l’album « Kaléidoscope » (Instant Présent) avec Michel Perez, Ron Carter, Billy Drummond, Jean-Louis Almosnino, Jay Anderson, Adam Nussbaum

Durant cette période, le pianiste concentre son activité autour du Mario Stantchev Sextet qui réunit autour de lui nombre de musiciens issus de l’IMFP de Salon-de-Provence, Michel Barrot (trompette et bugle), Roger Nikitoff (saxophones), Couverture de l'album Priyatelstvo avec Mario-Stantchev sextetFrancesco Castellani (trombone), Gérard Guérin ou Didier Del Aguila (basse) et Alain Couffignal ou Jean-Luc Di Fraya (batterie).

Avec le sextet, Mario Stantchev enregistre deux albums, « Priyatelstvo » (RDC Records) en 2001 ressorti en 2006 chez Cristal Records et « Kukeri » (Cristal Records) en 2006. Pendant treize ans le sextet reçoit un accueil chaleureux tant par le public que par la critique.

Entre 2007 et 2014

Couverture de l'album Autumn Leaves in Sofia de Mario StanchevMario Stantchev s’investit dans de nouveaux projets. « Mario Stantchev New Trio », avec Didier Del Aguila (basse) et Roland Merlinc (batterie) puis Mario « Stantchev Bulgarian Trio » avec Vesselin Vesselinov (basse) et Dimitar Semov (batterie). A l’automne 2013 avec le « New Bulgarian Trio » le pianiste réunit autour de lui, Dimitar Karamfilov (basse) et Hristo Yotsov (batterie) avec lesquels il enregistre l’album « Autumn Leaves in Sofia » (Gega).

En lien avec ses racines classiques il mène trois projets autour de la musique classique, « Duo complice » sur la musique de Chopin et Liszt, avec le pianiste-concertiste Alain Jacquon, « Goldberg… or not » autour des Variations Goldberg de Bach avec le pianiste-concertiste quelques notes d'une partition de Mario StanchevSamuel Fernandez avec lequel il enregistre et « Multidirectionnel Duo » avec le flûtiste Michel Lavignolle (édition chez Robert Martin de Quatre réminiscences d’après Gershwin et Trois pièces pour flûtes et piano, de Mario Stantchev).

Son activité musicale intense le voit aussi s’exprimer dans le « Trio Perfetto » avec Francesco Castellani (trombone) et Philippe Petrucciani (guitare), en duo piano-orgue avec Olivier Truchot. Il forme par ailleurs le superbe « Trio Origines » avec Lionel Martin (saxophones) et Jean-François Baëz (accordéon).

Depuis 2008, Mario Stantchev fait régulièrement SaLyon chez le facteur de piano, Yves Dugas (Lyon Music), ce qui donne l’occasion à un public fidèle de suivre son activité musicale.

Du 27 au 29 mars 2014, François Postaire et l’Amphi de l’Opéra de Lyon l’accueillent pour une résidence qui lui permet de présenter au public quelques-unes des différents facettes de son travail. A l’occasion il invite nombre de ses complices parmi lesquels Lionel Martin, Hristo Yotsov, Louis Sclavis, Stoyan Yankoulov, Laurent Blumenthal…

couverture de l'album Gottschalk de Mario Stanchev et Lionel MartinFin 2014 voit la sortie de « Jazz before Jazz » enregistré sous le label Cristal. Il s’agit d’un projet original autour de la musique du compositeur américain Louis Moreau Gottschalk (1829-1869) qu’il a enregistré avec le saxophoniste Lionel Martin lequel a aussi publié l’album en vinyle sous le label lyonnais Ouch ! Records. Partant des mélodies pour piano de Gottschalk, les deux musiciens revisitent la musique du compositeur américain. Forts de leurs expériences et de leur connaissance du jazz, de la musique classique, des musiques traditionnelles bulgares et africaines, du rock, Lionel Martin et Mario Stantchev modernisent et réinventent la musique de Gottschalk.

2019, sortie de Música Sin Fin

Couverture de l'album Musica Sin Fin de Mario StanchevLe 19 avril 2019, le pianiste Mario Stantchev sort « Música Sin Fin », un premier album solo. Le disque propose douze compositions du pianiste enregistrées le 27 octobre 2017 par Gérard de Haro aux Studios La Buissonne. Il est publié chez Cristal Records en CD et édité en 300 exemplaires vinyles chez Ouch ! Records, label dirigé par Lionel Martin qui a aussi assuré la direction artistique de l’album.

Une captation enregistrée le 04 avril 2019 par Yves Dugas à Lyon Music dans le cadre d’un SaLyon de Music permet de saisir l’identité musicale de Mario Stantchev à travers l’interprétation du thème qui donne son nom à l’album.

Sensible et lumineux l’opus  « Música Sin Fin » invite le silence et témoigne de la maîtrise et de la sérénité musicale du pianiste Mario Stantchev qui n’en finit pas de renouveler son art.

« Mères Océans » de Christophe Panzani

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Bill Evans – « Mini Mémo »

Intense et subtil, lyrique et raffiné, méditatif et poignant

Williams, John, Bill Evans

16/08/1929 à Plainfield, New Jersey-USA - 15/09/1980 à New-York-USA

Pianiste et compositeur de jazz, Bill Evans représente toujours une référence majeure dans l’art du piano qu’il a transformé. Créateur d’une esthétique singulière qui sublime la mélodie, il pratique un discours harmonique très développé et emploie dans son jeu des subtilités rythmiques inouïes. Il a aussi bouleversé l’art du trio piano-contrebasse-batterie. Après lui, la contrebasse et la batterie sont élevées en place de solistes et ont toute latitude à dialoguer avec le piano.

Né dans une famille mélomane, le jeune Bill Evans commence l’apprentissage du piano à l’âge de 6 ans après s’être essayé au violon et la flûte. Il s’intéresse au jazz à travers les musiques de Nat King Cole puis Bud Powell et Lenny Tristano. Après avoir obtenu en 1950 son diplôme de fin d’études au Southern Louisiana College d’Hammond, il est engagé dans l’orchestre du saxophoniste Herbie Fields avant d’être mobilisé durant trois ans dans l’armée. Après sa démobilisation en 1954, il poursuit sa carrière de jazzman et travaille au sein de divers orchestres de danse et de petits clubs de New-York jusqu’en 1955 où il est repéré et engagé par George Russell avec qui il enregistre. Il travaille aussi avec Tony Scott.

En 1956 il constitue son premier trio avec Teddy Kotick (contrebasse) et Paul Motian (batterie) et réalise son premier disque en tant que leader, « New Jazz Conceptions » (Riverside) où apparaît déjà son identité harmonique. Il commence à être sollicité par les jazzmen et travaille avec Tony Scott, Helen Merrill ou Charles Mingus où le trompettiste et compositeur Miles Davis le remarque et fait appel à lui.

En 1958 il fait partie du sextet régulier de Miles Davis, entre avec lui en studio et participe à l’enregistrement de « Basic Miles » puis du fameux album « Kind df Blue » en 1959. Il continue de travailler en sideman jusqu’en 1963 auprès de nombreux leaders comme le saxophoniste Cannonball Adderley, le batteur Philly Joe Jones, le trompettiste Chet Baker, le saxophoniste Lee Konitz et même avec Michel Legrand.

En 1959, c’est la naissance du trio mythique avec Paul Motian et le jeune contrebassiste Scott LaFaro. Dans ce trio il commence aussi à forger son esthétique. C’est aussi au sein de ce trio que se développe ce qui va caractériser la nouvelle dynamique du trio piano-contrebasse-batterie induite par Bill Evans et qui se nomme l’interplay. Cela authentifie un nouveau statut à la batterie et à la contrebasse qui quittent leur statut d’accompagnateurs et deviennent des solistes à part entière. Ainsi les trois instruments, piano, contrebasse, batterie, échangent de façon « démocratique » et les morceaux donnent lieu à des échanges stimulants. Des enregistrements fameux témoignent de l’entente qui règne entre ces trois musiciens.

En 1961, Scott LaFaro décède dans un accident de la route ce qui va affecter Bill Evans. Aux côtés du pianiste vont se succéder plusieurs contrebassistes mais il parvient à retrouver une belle entente avec Chuck Israels et Paul Motian toujours présent. ce dernier le quitte en 1964 à la suite de quoi plusieurs batteurs se succéderont auprès de Bill Evans dont Larry Bunker, Arnold Wise, Philly Lee Jones et Jack DeJohnette.C’est la période durant laquelle le pianiste questionne la formule du trio jusqu’au départ de Chuck Israels en 1966.

Il faut attendre que les routes du pianiste croisent celles du contrebassiste Eddie Gomez (en 1966) et du batteur Marty Morell (1968) pour que Bill Evans reconstitue un autre trio avec lequel il va tourner de 1968 à 1974. De 1975 à 1979 c’est Eliot Zigmund qui prend place derrière les fûts. En 1979, Bill Evans constitue son dernier trio régulier avec le contrebassiste Marc Johnson et le batteur Joe Labarbera. Avec eux point d’enregistrement en studio mais des live fabuleux dont beaucoup sortiront après sa mort qui survient en le 15 septembre 1980.

Toujours en quête de perfection, Bill Evans a exploré les même thèmes tout au long de sa vie jusqu’à sublimer littéralement les mélodies de ses propres compositions ou des standards choisis. Bill Evans a particulièrement apprécié les rythmes à trois temps (comme en témoigne sa fameuse Waltz for Debbie) qui convient tout à fait à son phrasé où alternent retenue et dynamique.

Chez Bill Evans la main gauche déchargée de son rôle rythmique lui permet de développer un discours harmonique extrême par le biais de renversements d’accords. Il s’exprime en de longues phrases limpides où il pratique l’art de la nuance. Il conserve en effet un jeu tout en pondération quel que soit le tempo et la force de son jeu, son toucher conserve la douceur même dans les forte. Bill Evans est coutumier de subtilités rythmiques qui restituent les effets du fameux rubato des pianistes romantiques chez qui le changement de tempo insuffle tant de sensibilité à la musique.

L’art unique de Bill Evans continue à inspirer les pianistes et on ne se lasse pas d’écouter sa musique qui demeure d’une modernité étonnante.

Une sélection de nos disques préférés

  • « Bill Evans Trio - Portrait In Jazz » (Riverside), 1959, avec Scott LaFaro et Paul Motian
  • « Sunday at the Village Vanguard » (Riverside), 1961, avec Scott LaFaro et Paul Motian
  • « The Bill Evans Trio - Moon Beams » (Riverside), 1962, avec Chuck Israels et Paul Motian
  • « Alone » (Verve), 1968, Bill Evans piano solo
  • « On a Monday Evening » (Concord), 1976, sorti en 2017, avec Eddie Gomez  et Eliot Zigmund
  • « Affinity » (Warner Bross Records), 1978, avec M. Johnson, E. Zigmund, T Thielemans et L. Schneider
  • « His Las Concert in Germany » (West Wind Records), 1980, sorti en 1980, avec M. Johnson et J. La Barbera

Références de lecture

  • Bill Evans, Alain Gerber, Éditions Fayard, 2001, 360p. Préface de Pierre Bouteiller
  • Bill Evans - Portrait de l’artiste au piano, Enrico Pieranunzi, 2014, 157p, Éditions Rouge Profond
« Mères Océans » de Christophe Panzani

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Bobby Hutcherson – « Mini Mémo »

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Bobby Hutcherson, maître du vibraphone

Robert « Bobby » Hutcherson

Né le 27/01/1941 à Los Angeles - Décédé le 15/08/2016 à Montara

Virtuose du vibraphone et du marimba, Bobby Hutcherson a concilié la dimension mélodique à celle de la percussion sur ces instruments dont il est devenu un maître incontesté. Il a joué aux côtés des plus grands jazzmen et a enregistré de nombreux albums chez Blue Note.

Né à Los Angeles, il découvre le jazz grâce à son frère Teddy et sa sœur chanteuse dans l’orchestre de Gerald Wilson. Il est formé au piano par Teddy Trotter mais abandonne l’instrument pour le vibraphone après avoir écouté Milt Jackson. Il se met à jouer dans les soirées de son école avec le bassiste Herbie Lewis et travaille d’arrache-pied pour améliorer sa technique. Dans les années 50 il a l’occasion de jouer avec le saxophoniste et flutiste Charles Lloyd.

En 1961 il est appelé à New York par le saxophoniste Jacky McLean avec qui il enregistre en 1963 l’album « One Step Beyond » gravé sous le Label Blue Note. McLean lui présente le clarinettiste, flutiste et saxophoniste Eric Dolphy avec qui il aura l’occasion d’enregistrer le disque « Out To Lunch ». Chauffeur de taxi à mi-temps, il compose pour son fils Barry un titre devenu un de ses morceaux les plus connus Little B’s Poem.

Il enregistre ensuite en leader l’album « Dialogue » en 1965 avec le trompettiste Freddie Hubbard puis « Stick up » en 1966 avec le saxophoniste Joe Henderson et le pianiste McCoy Tiner avec qui il entame une collaboration fructueuse. La même année il grave sous son nom chez Blue Note l’album « Happenings » avec le pianiste Herbie Hancock. De retour en Californie, il s’associe avec le saxophoniste Harold Land avec qui il enregistre en 1970 le titre Ummh sur l’album « SBobbyHutcherson_1983_Nice_NV -an Francisco » qui s’inscrit alors dans une mouvance jazz soul-funk. Après de nombreux enregistrements chez Blue Note il travaille pour Columbia mais renoue en 2014 avec le label mythique pour un dernier album, « Enjoy the View ».

Ainsi tout au long de sa carrière, le vibraphoniste a côtoyé et s’est adapté à la plupart des courants musicaux, du be-bop, hard-bop, free jazz, soul-funk sans oublier les rythmes latins et le jazz-rock avec lesquels il a aussi flirté dans les années 70.

Son jeu brillant développe des phrases très rapides héritées du be-bop alors qu’il pratique des improvisations modales venues en droite ligne de l’épopée post-bop. Son accompagnement aux séquences peu accentuées ont été très appréciées  des solistes. Même si on a pu lui reprocher une sonorité un  peu froide, il a su gommer cette caractéristique en intégrant à sa manière la chaleur des rythmes africains. Il a inspiré des générations de vibraphonistes et son héritage continuera au-delà de sa disparition.

On ne ne se lasse pas de regarder et écouter la vidéo enregistrée en 2002 au festival Jazz Baltica où McCoy Tyner et Bobby Hutcherson interprètent  Moment’s Notice de John Coltrane avec Charnett Moffett à la contrebasse et Eric Harland à la batterie.

Une sélection de nos disques préférés

  • En leader

    • « Dialogue » (1965) Blue Note - aux côtés de Bobby Hutcherson : Andrew Hill (piano), Sam Rivers (sax ténor, sax soprane, clarinete basse, flûte), Freddie Hubbard (trompette), Richard Davis (contrebasse) et Joe Chambers (batterie)
    • « Stick up » (1967) Blue Note - aux côtés de Bobby Hutcherson : McCoy Tiner (piano), Joe Henderson (saxophone ténor), Herbie Lewis (contrebasse) et Billy Higgins (batterie)
  • En sideman
    • « Out to lunch ! » (1964) Blue Note - Eric Dolphy (saxophone, flûte, clarinette basse),  Freddie Hubbard (trompette), Richard Davis (contrebasse), Bobby Hutcherson (vibraphone) et Tony Williams (batterie)… Disque effervescent
    • « Reflections » (1989) Contemporary Records - Frank Morgan All Stars : Frank Morgan (sax alto), Joe Henderson (saxophone ténor), Mulgrew Miller (piano), Bobby Hutcherson (vibraphone), Ron Carter (contrebasse) et Al Foster (batterie)… Six grands maîtres réunis
    • « Wholly Earth » (1998) Verve Records - Abbey Lincoln (chant, arrangements), Marc Cary (piano), James Hurt (piano), Bobby Hutcherson (vibraphone, marimba), Nicolas Payton (trompette, flugelhorn), John Ormond (contrebasse), Michael Bowie (contrebasse), Maggie Brown (chant), Daniel Moreno (percussion), Alvester Garnett (batterie)… Émotion et profondeur

Films

Bobby Hutcherson a fait quelques apparitions au cinéma :

  • en 1969 dans le film de Sydney Pollack « On achève bien les chevaux »
  • en 1985 dans le film de Bertrand Tavernier « Autour de Minuit »
« Mères Océans » de Christophe Panzani

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Martial Solal – « Mini Mémo »

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Martial Solal, libr’explorateur du piano

Martial Solal

Né le 23/08/1927 à Alger

Considéré comme une personnalité importante du jazz moderne,  Martial Solal est reconnu bien au-delà du jazz comme un des plus grands pianistes contemporains. Technicien virtuose il s’est imposé comme improvisateur hors pair et possède un style singulier qui demeure ancré dans les racines du jazz.

Né à Alger, il étudie le piano classique puis découvre le jazz à travers les enregistrements que le saxophoniste « Lucky Starway » (Lucien Seror) lui faisait écouter (Benny Goodman, Coleman Hawkins, …). Il devient ensuite musicien professionnel en 1945 et s’installe à Paris en 1950 où il accompagne de nombreux solistes de passage dans les Clubs de jazz de la capitale comme le Club Saint-Germain (Kenny Clarke, Eric Dolphy, Dizzy Gillespie, Django Reinhardt,…). En 1956 il forme son premier bigband avec lequel il enregistre ses propres compositions.

Il compose aussi des bandes originales pour le cinéma comme par exemple celle du film de Godard « A bout de souffle » en 1959 et celle de « Léon Morin prêtre » pour Melville en 1961. Parallèlement Il s’intéresse déjà à la musique orchestrale et enregistre aussi en solo dès 1956. Il se produit aussi en quartet et en trio. En l’occurrence, dans les années 60 il s’associe avec Guy Pedersen et Daniel Humair avant de partir jouer aux Etats-Unis. En effet, dès 1963, il est accueilli et acclamé aux États-Unis (Festival de Newport) où Il se produit ensuite régulièrement en duo avec le saxophoniste alto Lee Konitz.

Au fil des années Martial Solal a éprouvé son art pianistique au sein de différents trios. D’abord avec Gilbert Rovère et Charles Bergonzi puis au sein de son fameux trio « piano - 2 contrebasses » (1969/70) qui fut une réussite musicale mais essuya à l’époque un échec commercial. Il a ensuite joué en trio avec différentes associations contrebasse-batterie des musiciens suivants : les contrebassistes Gary Peacok et Marc Johnson et les batteurs  Max Roach, Peter Erksine et Paul Motian. Son trio avec les frères Moutin a aussi connu une grande gloire.

Le pianiste a aussi beaucoup exploré la musique en duo, exercice qui l’a toujours passionné. Il a confronté son discours musical à de nombreux musiciens : Lee Konitz, NHOP, Eric Watson, Enrico Rava, Stéphane Grapelli, Eric Le Lann, Jean-Louis Chautemps, Toots Thielemans, Didier Lockwood, Daniel Humais, Johnny Griffin et bien d’autres, la liste est loin d’être exhaustive.

Martial Solal affectionne aussi la direction d’orchestre. Dans les années 80 il travailla avec un bigband dont la forme évolua au fil des années au profit d’un medium band, orchestre de taille assez réduite. Plus précisément l’orchestre devint le Dodecaband avec lequel il explore entre autre répertoire la matière musicale de Duke Ellington puis le New Decaband avec une instrumentation originale qui compte alors un cor et une voix (celle de sa fille Claudia Solal). En matière d’orchestration, les références de Martial Solal sont diverses, de Duke Ellington et Count Basie à Debussy, Ravel, Stravinsky et Bartók.

C’est enfin en solo que Martial Solal s’est souvent produit. Son art est alors tel qu’il emplit l’espace et comble d’aise ceux qui ont le bonheur de l’écouter.

Martial Solal ne se cantonne pas au jazz. Il a approché la Musique Contemporaine auprès de Marius Constant qui dirigeait l’ensemble Ars Nova. C’est avec lui qu’en 1977 Martial Solal composa Stress pour trio de jazz, piano, quintette de cuivres et percussion. C’est après une rencontre avec Pierre Sancan qu’il étudie dans les années 70 la technique classique du piano  dans la perspective d’une meilleure maîtrise du clavier. En effet, pour lui « la technique conditionne l’imagination … […] … conditionne (le) style »(1) et « le contrôle de l’instrument donne à l’improvisateur des possibilités illimitées »(2). Sa liberté tonale jointe à sa technique pianistique lui a permis de développer son talent pour l’improvisation.

Martial Solal pratique un jazz moderne. Lorsqu’il improvise, il conte des histoires. Sa musique inventive et impalpable s’envole et ménage des moments de suspension qui laissent pantois les auditeurs. Mélodiste hors pair, Martial Solal affectionne les ruptures rythmiques et les digressions harmoniques. Sa virtuosité dépourvue de tout cliché explose les conventions habituelles.

Il n’est pas possible d’oublier de mentionner son humour proverbial qui se manifeste entre autre forme à travers de nombreux titres de ses compositions comme « Jazz Frit », « L’allée Thiers et le poteau laid », « Averty c’est moi ».

C’est en reconnaissance à son talent que la Ville de Paris a créé en  en 1998 le Concours International de Piano Jazz qui porte son nom et consacre de nouveaux talents. Il a influencé toute une génération de pianistes et ses qualités d’instrumentiste, compositeur et orchestrateur sont reconnues bien au-delà des frontières de la France.

Martial Solal a reçu en 1993 le Grand Prix National de Musique qui est attribué en France une fois par an à un musicien (tous styles de musiques confondues). Enfin, il a été récompensé en 1999 par le Jazzpar Prize, véritable « prix Nobel » du jazz attribué pour la première fois à un Français.

 

Une sélection de nos disques préférés

  • En Solo
    • « Solitude » (2007) CamJazz
    • « Live at The Village Vanguard » (2008) CamJazz
  • En Duo
    • « Martial Solal - Didier Lockwood » (1993) JMS avec Didier Lockwood (violon)
    • « Portrait in Black and White » (1999) H&L puis (2000) Nocturne avec Eric Le Lann (trompette)
    • « Rue de Seine » (2005) CamJazz - avec Dave Douglas (trompette)
    • « In and Out » (200) Dreyfus Jazz avec Johnny Griffin (saxophone ténor)
  • En trio
    • « Just Friends » (1997) Dreyfus Jazz avec Gary Peacock (contrebasse) et Paul Motian (batterie)
    • « NY-1 » Live at The Village Vanguard (2003) Blue Note avec François Moutin (contrebasse) et Bill Stewart (batterie)
    • « Longitude » (2008) CamJazz avec François Moutin (contrebasse) et Louis Moutin (batterie)
  • Orchestre
    • « Martial Solal Dodecaband plays Ellington«  (2000) Dreyfus Jazz
    • « Martial Solal New Decaband Exposition sans tableau«  (2006) Nocturne

DVD

  • « In and Out - Martial Solal - Bernard Lubat » (2014), Film documentaire de Thierry Augé, Producteur/Distributeur : La Huit Production - Teaser

Références de lecture

  • « Martial Solal, Compositeur de l’Instant » - Entretien avec Xavier Prévost, Michel de Maule INA, 2005, 264 p.
  • « Ma vie sur un tabouret » - Autobiographie de Martial Solal (en collaboration avec Francl médioni), Actes Sud, 2008, 167 p.
_____________________________________________________
1 - Entretien avec Xavier Prévost, Martial Solal, Compositeur de l'Instant, Michel de Maule INA, 2005, p.129-130

2 - Martial Solal, Ma vie sur un tabouret, Actes Sud, 2008, p.117
« Mères Océans » de Christophe Panzani

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Randy Weston – « Mini Mémo »

Randy Weston. Griot moderne, innovateur et visionnaire

Randy Weston

Né le 06/04/1926 à New York - Décédé le 01/09/2018 à New York

Tel un griot moderne, il est ancré dans la tradition africaine et ses fondamentaux. Ce pianiste et arrangeur natif de Brooklyn a exploré l’histoire afro-américaine. Fortement influencé par Monk, ce géant du jazz moderne incarne le modèle du musicien universel.

Né d’un père jamaïcain et d’une mère native de Virginie au Sud des Etats-Unis, Randy Weston a été Immergé dans la musique dès son enfance comme dans un bain sonore. Il a commencé à étudier la musique à l’âge de 14 ans, a commencé à jouer à 17 ans et est devenu musicien professionnel à l’age de 29 ans. Ses influences pianistiques sont multiples. Count Basie, Duke Ellington, Nat KIng Cole, Art Tatum et Thélonious Monk dont il fut très proche. Élu « Nouvelle star du piano en 1955 » par Down Beat, il a enregistré son premier disque en 1957 chez Riverside. En 1959 a composé le thème Hy-Fly devenu depuis un  grand classique du jazz. Sensibilisé très jeune à ses racines africaines, Randy Weston a exploré cet héritage culturel tout au long de sa vie musicale.

Sa rencontre avec la tromboniste, compositrice et arrangeuse Melba Liston a marqué le début d’une collaboration fondamentale pour son œuvre musicale dont l’album « Little Niles » en marque le début. Par la suite la conscience de ses racines africaines et son travail aboutissent à « Uhuru Africa », chant d’amour qui célèbre l’indépendance de nombreux états africains à l’aube des années 60. Il effectue son premier voyage en Afrique au Nigéria en 1961 où il a joué pour la première fois avec des musiciens traditionnels africains. En 1967 il fait une tournée en Afrique, du Sénégal au Liban en passant par le Gabon, la Côte d’Ivoire et le Maroc où il a décide de s’installer.A Tanger, sa ville de résidence, Randy Weston organise un festival en 1972. Il approfondit sa connaissance des traditions de l’Afrique de l’Ouest et découvre la musique gnawa.

Il enregistre ensuite l’album « Blue Moses » avec de nombreuses stars de l’époque (Freddie Hubbard, Groover Washington) et lui-même au piano électrique. Ce succès commercial se démarque de ses autres enregistrements.

Randy Weston retrouve ensuite son univers et Melba Liston avec « Tanjah » et la première apparition à ses côtés de Billy Harper au saxophone ténor. Très expressif et ancré dans le blues et la tradition du saxophone texan, ce dernier est devenu son compagnon de route. En 1974 le pianiste s’installe à Annecy (France) où il approfondit l’art du piano solo et grave son premier disque en soliste. Il s’investit aussi dans des conférences sur l’histoire de la musique afro-américaine.

En 1981 il crée la suite « Three African Queens » à Boston. A la fin des années 80, Randy Weston signe sous le label français Polygram Jazz et enregistre son triptyque phonographique dont les répertoires sont consacrés à Ellington, Monk et ses propres compositions.

 Avec Melba Liston, il grave en 1991 « The spirit of our Ancestors » qui marque vraiment l’ancrage de sa production musicale dans la tradition africaine. En 1992 il publie un disque consacré à la musique gnawa, « The splendid Master Gnawa Musicians of Moroccco » et se produit au Festival Jazz à Vienne en 1998 avec des musiciens Gnawa du Maroc. En 1998 sort l’album « Khepera » arrangé par Melba Liston. En 1999 il publie « Spirit ! The power of Music ». En 1994, 1996 et 1999 Randy Weston est élu « compositeur de l’année » par la revue Downbeat.

 Avec Billy Harper il explore le jazz et la tradition africaine et en 2013 enregistre « The Roots of the Blues » (Emarcy/Universal). En 2015 Randy Weston est honoré du JJA Jazz Awards pour l’ensemble de son œuvre.

Serein ou volubile sur son clavier, Randy Weston magnifie le rythme. Son toucher percussif assure avec fermeté les lignes de basse de la main gauche. Il a développé à l’extrême l’art de l’orchestration pianistique sans oublier la mélodie.

Blues, jazz, traditions rythmiques caribéennes et musique classique orientale sont les fondements qui ont alimenté la spiritualité africaine de Randy Weston. Pour lui toutes les musiques sont connectées et peuvent dialoguer. Son art interagit avec toutes les musiques qui, comme par magie, dialoguent sous ses doigts. Tel un griot Randy Weston conte sur son clavier l’histoire de la musique afro-américaine.

Une sélection de nos disques préférés

  • « Uhuru Africa » (1960). Arrangements de Melba Liston. Parmi l’orchestre : Clark Terry, Freddie Hubbard, Slide Hampton, Yusef Lateef, Kenny Burrel, Ron Carter, Max Roach, …
  • « The Spirit of our Ancestors » - Verve/Polygram (1991). Double CD. Arrangements de Melba Liston - Avec la participation de Dizzy Gillespie, Dewey Redma, Pharoah Sanders, Billy Harper, Idris Muhammad, …
  • « Volcano Blues » - Gitanes/Polygram (1993). Arrangements de Melba Liston - Avec Wallace Roney, Teddy Edwards, Hamiet Bluiett,
  • « Saga » Gitanes/Verve/Polygram (1995). Avec Alex Blake, Billy Harper, Billy Higgins
  • « Khepera » Randy Weston African Rythms - Verve/Gitanes/Polygram (1998) - avec Alex Blake, Victor Lewis
  •  » Spirit The Power of Music » - Gitanes/Verve/Universal (2000). Avec Alex Blake et les Gnawa Master Musicians of Morocco
  • « The Roots of the Blues » - Sunnyside/Emarcy/Universal (2013). Duo Billy Harper/Randy Weston

Référence de lecture

  • Randy Weston, African Rythmes - Autobiographie de Randy Weston - Édition Présence Africaine (2014)

Une mine d’informations à découvrir : le site de Randy Weston

 

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